La prostitution du XIIIe au XVIIe siècle : documents tirés des archives d'Avignon, du Comtat Venaissin de la principauté d'Orange et de la ville libre impériale de Besançon.
- Le Pileur, Louis, 1839-
- Date:
- 1908
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Credit: La prostitution du XIIIe au XVIIe siècle : documents tirés des archives d'Avignon, du Comtat Venaissin de la principauté d'Orange et de la ville libre impériale de Besançon. Source: Wellcome Collection.
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![CXVI De mansione el habilu merelricum. Item statuimus quod pu- bliée meretrices et ruffiane seu destrales in contracta (') seu vicinia honestarum per- sonarum nullatenus com- morentur, nec vêla def- ferre audeant : meretrices vero publice conjugate a tota civitate penitus expel- lantur, et, si contrafecerint, arbitrio curie puniantur : utrum autem meretrices publice manteilum defferre audeant, sit in arbitrio po- testatis (1 2 3 4). Item, ordonnons que pros- tituées reconnues et maque- relles ou entremetteuses ne puissent vivre dans le quar- tier ou demeurer dans le voisinage des personnes honnêtes et qu’elles n’aient pas l’audace de porter un voile. Oue les femmes ma- -■w riées qui se prostituent publiquement soient expul- sées du territoire de la cité, et si elles n’obéissent pas, qu’elles soientpunies au gré de la Cour. Le /port du manteau pour les prostituées reconnues est à la décision du podestat. CXXXVII Ne Juclei vel meretrices tangant panes vel friiclus. Item statuimus quod Judei vel meretrices non audeant tangere manu (:t) panem vel fructus qui exponuntur vé- nales : quod si fecerint, tune emere illud quod teti- gerint teneantur. Item, ordonnons, que les Juifs et les prostituées n’osent jamais porter la main sur le pain ou les fruits exposés en vente : et que, s’ils le font, ils soient alors tenus d’acheter ce qu'ils auront touché. Statuta proborum virorum civitatis Avinionis, donnés le jour de la Saint- André [30 novembre] année 1243. (4). (1) Probablement pour çontractu, contrée, quartier d’une ville. (2) Le pouvoir municipal, par opposition à Curia, le Gouverne- ment de la République. Cette charge fut remplacée par celle de Viguier sous le gouvernement des comtes de Provence et des Papes. (3) Il ne faudrait pas voir là une idée de contagion qui n’y est certainement pas, mais bien un sentiment de répulsion, de dégoût pour ce qui était touché par deux classes également méprisées : le Juif, la prostituée. (4) Publiés pour la première fois par A. R. de Maulde, dans : Coulâmes el Règlements de la République d'Avignon au treizième siècle. Paris, 1879, in-8°, pp. 166, 191, 200.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b28993226_0028.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)