La prostitution du XIIIe au XVIIe siècle : documents tirés des archives d'Avignon, du Comtat Venaissin de la principauté d'Orange et de la ville libre impériale de Besançon.
- Le Pileur, Louis, 1839-
- Date:
- 1908
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Credit: La prostitution du XIIIe au XVIIe siècle : documents tirés des archives d'Avignon, du Comtat Venaissin de la principauté d'Orange et de la ville libre impériale de Besançon. Source: Wellcome Collection.
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![Avignon, 3 oct. 1372. Avignon 1380. Châteauneuf- Calcernier 1387. 4 CRIÉE FAITE PAR ORDRE DU VIGUIER (1). Ordonnance sompluaire. Item quod nulla mulier vana nec ruffiana audeat seu présumât portare per civitatem Avenionensem mantellum, nec vélum de seta, pater noster de am- bro, nec annulum auri sub pena XXVlibrarum, et amis- sione mantilli et rerum ac jocalium aliorum. Item, que nulle femme frivole ou entremetteuse ose ou pense pouvoir porter à travers la cité d’Avignon, un manteau ou un voile de soie,des patenôtres d’ambre ou un anneau d’or ; sous peine de vingt-cinq livres [d’amende] et de ]a confis- cation du manteau et des autres joyaux ou objets. Archives déoartementales d’Avignon. Fonds munie. Registre des procès- verbaux de 1372, Boite XI, pièce 15. 5 Constatation de l’existence d’un lupanar. Dans la répartition faite entre les paroissiens de Saint- Didier des 5.000 florins de subside votés pour le Pape, un quartier dénommé Après-Saint-Michel, est dit : Circa prosli- hulum. 6 Banc d'église souillé par la présence de prostituées. Des femmes sans honneur s’étant assises dans le banc que le Viguier avait à l’église de Châteauneuf-Calcernier, quel- ques habitants fanatiques brisèrent ce meuble. Le Viguier s’adressa à la justice qui, le 19 septembre 1387, condamna la commune à faire construire un nouveau banc à ses frais (1 2). Arch. de la commune de Chàteauneuf. Art. AA, 1. (1) Citée par le Dr Pansier, Histoire des Prétendus Statuts de la Reine Jeanne. Janus, 1902. Tirage à part, p. 11. Cette criée avait été signalée par Courtet. Rev. Archéologique, 1815, première partie. (2) Ceci prouve, comme je l’ai dit p. 2, note 3, qu’il n’existait alors qu’un sentiment de répulsion et non une crainte de conta- gion vis-à-vis de cette catégorie de femmes.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b28993226_0030.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)