Traité pratique des maladies des femmes hors l'etat de grossesse : pendant la grossesse et après l'accouchement / par Fleetwood Churchill ... tr. de l'anglais par les Docteurs Wieland et Dubrisay.
- Fleetwood Churchill
- Date:
- 1874
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Credit: Traité pratique des maladies des femmes hors l'etat de grossesse : pendant la grossesse et après l'accouchement / par Fleetwood Churchill ... tr. de l'anglais par les Docteurs Wieland et Dubrisay. Source: Wellcome Collection.
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![froide. Après une expérience d'un grand nombre d'années, je suis arrivé à donner la préférence à l'iode; non-seulement il diminue la congestion et guérit l'érosion, mais encore il diminue le volume de l'utérus. S'il existe de la vaginite, il ne faut pas employer l'iode avant la guérison complète de celle-ci, qu'on obtient aisément par un badigeonnage avec une solution de nitrate d'argent. Si la menstruation est excessive, il faut s'efforcer delà modérer, car on n'arriverait pas à guérir la congestion. On peut arriver à ce résultat soit avec l'ergot de seigle, le chanvre indien, l'acide gallique ou le remède sty- ptique de Ruspin. Dans les cas plus intenses, quand on est convaincu qu'il n'y a pas de calcul, j'emploie les mêmes moyens que j'ai indiqués plus haut ; j'y ajoute une injection d'une solution de nitrate d'argent dans la vessie, 30 à 50 cen- ligramncies dans 2 onces d'eau à laquelle je mêle de 10 à 20 centigram- mes d'extrait de belladone et 20 centigrammes d'extrait aqueux d'opium. Cette injection doit être retenue quelques minutes et rejetée; elle est douloureuse la première fois, puis les malades la supportent plus faci- lement. On peut la renouveler deux ou trois fois par semaine jusqu'à ce qu'on ait obtenu du soulagement. Je dois cette méthode de traitement à Hutton et je me porte garant de son efficacité. Dans quelques faits très- graves, je l'ai vue réussir alors que tout le reste avait échoué et que la guérison de l'irritabilité réflexe n'avait pas suivi la guérison de la maladie primitive. Je n'ai pas besoin d'ajouter qu'il faut surveiller avec attention l'état de la santé générale, s'il se présente de ce côté quelque indication ; cependant je dois dire que le plus souvent le traitement local m'a toujours suffi. CHAPITRE VII CANCROÏDE ET CANCER DE LA VULVE, LUPUS, ETC. ARTICLE PREMIER ULCÈRE RONGEANT DE LA VULVE. Sous le nom à'esthiomène, Huguier (1) a décrit une maladie des grandes lèvres et de la vulve ressemblant beaucoup au lupus de la face [[et qui se- rait même, d'après la plupart des auteurs modernes d'origine, strumeuse]]. Ce n'est pas une maladie très-commune. Elle se montre chez des femmes de vingt à cinquante ans et paraît résulter d'un délabrement de la constitu- tion, du besoin, du mauvais air, d'une alimentation insuffisante. Cette affection siège surtout dans le conduit vulvo-vaginal, et la conformation (1) Huguier, Mémoire sur redhiomène ou dartre rongeante de la région vuîvo-anah {Mém. de l'Acad. de médecine. Paris, 1849, vol. XIV, p. 501).](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21046414_0121.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)