Traité pratique des maladies des femmes hors l'etat de grossesse : pendant la grossesse et après l'accouchement / par Fleetwood Churchill ... tr. de l'anglais par les Docteurs Wieland et Dubrisay.
- Fleetwood Churchill
- Date:
- 1874
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Credit: Traité pratique des maladies des femmes hors l'etat de grossesse : pendant la grossesse et après l'accouchement / par Fleetwood Churchill ... tr. de l'anglais par les Docteurs Wieland et Dubrisay. Source: Wellcome Collection.
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![tures postérieures et cachées du canal, pour ressortir par ses ouvertures apparentes. « Il paraît, entîn, que la personne soumise à l'examen de la Société est une femme : on découvre, en effet, chez elle plusieurs des organes essentiels du sexe féminin (un utérus, un vagin), tandis qu'elle n'a du sexe masculin que des caractères secondaires, comme la proportion du tronc et des membres, celle des épaules et du bassin, la conformation et les dimensions de cette cavité, le volume du larynx, le ton de la voix, le développement des poils, l'urèthrepro- longé au delà de la symphyse, des pubis, etc. » [[ Je placerai ici un portrait de Marie-Madeleine Lefort que je dois à l'obligeance de mon excellent maître le docteur Gallard (Qg. 44). Ce portrait qui a appartenu à Alibert a été envoyé à M. Gallard par Je docteur Bras, de Villefranche (Aveyron). Marie-Madeleine Lefort était alors âgée de seize ans.]] Lapersonne qui fait le sujet de l'observation ci-dessus est entrée le 20 août 1864, dans le service d'Horteloup, à l'Hôlel-Dieu, pour une pleurésie chro- nique. Elle est âgée de soixante-cinq ans (fig. 43), et est née à Paris, rue de Beauvais, 21 ; elle exerce la profession de saltimbanque. Elle nous raconte que^ dès son extrême enfance, elle a été considérée comme étant du sexe féminin. Réglée, nous dit-elle, à l'âge de huit ans, elle n'a été visitée par des méde- cins qu'à quinze ou seize ans. Elle a continué à être régulièrement réglée jusqu'en 1848, époque à laquelle le flux menstruel a été complètement sup- primé. Elle nous dit que, lorsqu'elle était jeune, elle éprouvait du penchant pour le sexe masculin; elle nous avoue même avoir eu des rapports avec un ouvrier cordonnier; mais ces rapports, paraîtrait-il, se bornaient à de simples attouchements. Nous devons dire ici que, malgré tous ces. aveux et malgré surtout l'opinion formulée par Béclard, Marie-Madeleine Lefort a été considérée par la plupart des chirurgiens et médecins des hôpitaux qui l'ont examinée comme apparte nantau sexe masculin. On pensait généralement qu'il y avait chez cette per- sonne un arrêt de développement du pénis, avec un hypospadiasplusoumoins compliqué, et unecryptorchidie. L'autopsie pratiquée le 12 novembre 1864, environ trente-six heures après la mort, est venue confirmer d'une façon éclatante l'avis de Béclard, et prouver une fois déplus la sagacité de ce grand observateur. La description que Béclard en a donnée et que nous avons rapportée plus haut, étant d'une rigoureuse exactitude, nous nous bornons à faire connaître les résultats de l'autopsie, qui serviront à compléter la relation de Béclard. Af'pect extérieur du cadavre. — Le sujet présente un certain,embonpoint, exagéré par un œdème généralisé. La tête est assez chauve, la face est cya- nosée, les yeux saillants, la barbe grise et très-développée ; elle atteint de chaque côté du menton une longueur de 35 centimètres. A ne considérer que la tête, on aurait certainement cru avoir affaire à un homme. Le thorax esl ortement développé; la partie antérieure de la poitrine est couverte de poils](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21046414_0142.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)