Traité pratique des maladies des femmes hors l'etat de grossesse : pendant la grossesse et après l'accouchement / par Fleetwood Churchill ... tr. de l'anglais par les Docteurs Wieland et Dubrisay.
- Fleetwood Churchill
- Date:
- 1874
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Credit: Traité pratique des maladies des femmes hors l'etat de grossesse : pendant la grossesse et après l'accouchement / par Fleetwood Churchill ... tr. de l'anglais par les Docteurs Wieland et Dubrisay. Source: Wellcome Collection.
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![Un fait absolument semblable se présenta à l'hôpital Saint-Georges : on fit l'opération, et le résultat fut également funeste. Dans deux autres cas <]m furent observés par B. Brodie et par Keate, les malades furent opérées et guérirent. L'enlèvement complet de ces tumeurs avec le bistouri me paraît être la seule méthode à employer, et si l'on craint de n'avoir pas tout enlevé, il faut, un ou deuxjours après l'opération, faire une application vigoureuse de caustique. CHAPITRE II PRURIT DE LA VULVE. Cette affection désagréable qui, à proprement parler, ne constitue qu'un symptôme, prend quelquefois de telles proportions qu'elle demande une <]escription spéciale. Elle a lieu chez les femmes à toutes les périodes de la vie. Cependant elle est rare avant un certain âge ou avant le mariage. Je l'ai rencontrée chez des femmes non mariées, après l'accouchement, et enfin chez des femmes très-âgées. § I. — Symptômes. La patiente éprouve une démangeaison intolérable à la vulve avec des sensations de brûlure, de picotements, de pincements souvent insuppor- tables. La souffrance est extrême, pire qu'aucun autre genre de douleur, et va presque j usqu'au délire. Malgré tout sentiment de pudeur, il est pres- que impossible que la malade résiste au besoin de se gratter, quel que soit l'endroit où elle se trouve. Elle éprouve alors un soulagement mo- mentané ; mais presque toujours le remède augmente le mal. Dans quel- ques cas, la démangeaison n'est pas limitée h la vulve, mais s'étend dans le vagin jusqu'au col utérin, et cause alors une douleur vive, une agitation extrême, la perte du sommeil, etc. J'ai remarqué que cette ex- tension du mal était souvent une conséquence de l'accouchement. Dans des cas graves, quand les parties sont très-douloureuses, il n'y a pas d'excitation gônésique, mais dans des cas plus légers, où les frictions ne sont pas douloureuses, elles éveillent des sensations d'une autre nature et qui augmentent à mesure qu'on satisfait aux désirs qu'elles provoquent ; alors la malade arrive à tomber dans la mélancolie et devient insociable. La solitude l'attire et l'abandonne sans contrôle à tous les écarts de son imagination. Son esprit, influencé par l'excitation sexuelle, est envabi par des pensées lascives et des désirs impurs. Sa conduite à l'égard du sexe masculin montre bientôt l'influence des désordres physiques. En un mot, on voit bientôt la maladie dégénérer en nymphomanie. Je ne dis pas •jue cette terminaison soit fréquente; rarement, au contraire, la maladie](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21046414_0084.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)