Traité pratique des maladies des femmes hors l'etat de grossesse : pendant la grossesse et après l'accouchement / par Fleetwood Churchill ... tr. de l'anglais par les Docteurs Wieland et Dubrisay.
- Fleetwood Churchill
- Date:
- 1874
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Credit: Traité pratique des maladies des femmes hors l'etat de grossesse : pendant la grossesse et après l'accouchement / par Fleetwood Churchill ... tr. de l'anglais par les Docteurs Wieland et Dubrisay. Source: Wellcome Collection.
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![vaire la formation d'ecchymoses sur les grandes lèvres. » Tardieu combat l'opinion donnée par Briand et Chaude (I) qui, d'accord avec l'auteur d'un rapport médico-légal citépareux, admettent que l'ecchymose est fré- quemment le résultat de l'inflammation dans les tissus extrêmement vas- culaires comme celui de la vulve. Il dit : L'extravasation sanguine qui constitue essentiellement l'ecchymose n'est pas le propre de linûamma- tion, et, lorsque l'on rencontrera de semblables lésions sur les parties qu'on a lieu de supposer atteintes par les actes attentatoires, ou devra les attribuer à des violences directes et non aux progrès de l'inflammation.] 2° Mais l'acte d'accusation porte généralement « ayant usé de violence et communiqué une maladie» et, cela fondé sur les apparences observées sur l'enfant. Maintenant si, après examen, l'accusé ne présente ni gonnr- rhée ni syphilis, cette partie de l'accusation tombe d'elle-même. [Tardieu ditquele signe capital de l'inflammation vulvaire, résultat d'un attentat à la pudeur, consiste dans un écoulement purulent, d'un jaune verdâtre, assez abondant pour baigner toutes les parties extérieures et souiller la chemise de taches nombreuses, assez épais pour agglutiner en se desséchant les lèvres de la vulve. Il ajoute, en outre, que la marche de cette inflammation est remarquable par la rapidité du début. Quelques heures, suivant cet auteur, suffisent pour qu'elle éclate avec une grande intensité; souvent, cependant, elle se fait attendre deux ou trois jours, rarement davantage. Cette inflammation, dans tous les cas, acquiert un degré d'excessive acuité que présentent bien rarement, dans le même temps, des inflammations dues à une autre cause.] 3° Une tentative violente de pénétration dans les organes génitaux d'une enfant ne peut pas ne pas laisser de traces, et la nature de ces traces ne doit pas tromper un médecin. Si l'examen a lieu peu de jours après le crime commis, il y aura un peu d'écoulement sanguin, une sur- face contusionnée ou lacérée. Après quelque temps, ces signes diminue- ront ou même disparaîtront; c'est pourquoi il est indispensable de noter le jour où l'on aura procédé à l'examen et la période de temps écoulée depuis le moment où le crime aurait été commis. On prétend que, sans employer aucune force, les frictions exercées par le pénis peuvent donner lieu à de l'irritation ou même à une vive inflammation; mais sans parler de l'improbabilité qu'il y a à ce qu'un homme dans l'éréthisme vénérien prenne tant de précautions, je doute fort qu'une inflammation ainsi pro- duite suive la marche de la maladie dont nous parlons. 4 Si l'accusé a une gonorrhée, la difficulté sera encore plus grande : on pourra, il est vrai, avoir des présomptions, mais cela ne prouverait pas que l'homme fût coupable. Comme je ne connais aucun moyen certain pour distinguer la gonorrhée infantile (si toutefois pareille chose existe) de la leucorrhée infantile, le procès doit se juger en dehors du témoi- (1) Briand et Chaude, Manuel complet de médecine légale, 8 édit. Paris, 1868.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21046414_0093.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)