Volume 1
Traite des maladies de l'enfance / publie sous la direction de J. Grancher, J. Comby, A.-B. Marfan.
- Date:
- 1897-98
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Credit: Traite des maladies de l'enfance / publie sous la direction de J. Grancher, J. Comby, A.-B. Marfan. Source: Wellcome Collection.
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![lie la nature des scrofuloses a[)piiyees siir le crilerium scienlifique lie la presence ilu bacille de Koch ou de la lransmissil)ilile par ino- cnlalion, c’est la frequence de la luherculose dans I’enfance. C’esl surloul dans la deuxieme enfance il esl vrai, qu’on rencontre a chaque pas la scrofulo-tuberculose; a ce point, ([ue le plus grand nombre des enlants qui viennent a Thopital sont tuberculeux. Mais cette maladie est moins exceptionnelle (ju’on ne le croyait autrefois dans les deux [)remieres annees de la vie. Toutefois, il existe entre ces deux periodes, la premiere et la seconde enfance, une telle difference sur ce point qu’on pent a 1)011 droit se demander si rheredile, gouvernee ici par des terrains diflerents, suflit a Texpliquer. On a soutenu en elfet, en s’appuyant sur de rares experiences il est vrai, que le bacille tuberculeux, [iresent dans les tissus d’un nourrisson, n’y evolue pas ii cause de la ipialite meme ties tissus ;du lout jeune enfant, ({ualite qui le rend refractaire, pour un temps, a la luberculose. Plus tard, cette immu- nile relative disparailrait, et le bacille herite, mais latent jusque-la, provoquerait les lesions et symptbmes de la scrofulo-tuberculose. On a cependant rencontre chez le nouveau-ne et meme cliez le foetus des tuberculoses parfaitement caracterisees, et, d’anlre part, cette immunite ipi’on accejile, d priori, jiour la premiere enfance, ne rc])ose sur aiiciin fait scientifupie precis. Ou, quaiid, comment a-t-on demontre que Porganisme du nouveau-ne est refractaire? On a fait une hypothese pour expliquer un fait, mais il est une explication bien meilleure a mon sens, c’est la contagion. En elfet I’heredite du germe tuberculeux, la transmissibilite du bacille est discutable, niable meme si on invoque les resullats presque negatifs de I’expe- rimentation. En revanche, chaque join- nous apporle ([uelque fait nouveau de contagion de Phomme a Phomme, ou de Panimal a ■ Phomme, et inversement. — D’oii cette consequence, qui s’impose a tous les esprits, iPune contagiosile extremement commune et facile, ou par la voie pulmonaire ou par la voie digestive. Et il arrive que la contagion par cette derniere voie semble beaucoup moins rare qu’on ne le croyait autrefois en raisonnanl d’apres la frequence de la luberculose dans tel ou tel organe. Le poumon Pemporte, il est vrai, el de beaucoup, surtout chez Padulte, mais de nombreuses experiences ont demontre que le l)acille, qui penetre par Pinlestin dans Porganisme, choisil volonliers le poumon pour s’y developper, laissant inlacte la muqueuse porte d’entree et](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21984827_0001_0016.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)