Croyances et pratiques médicales Sino-Annamites / par J. Le Quang Trinh.

  • Le Quang Trinh, J.
Date:
1911
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Credit: Croyances et pratiques médicales Sino-Annamites / par J. Le Quang Trinh. Source: Wellcome Collection.

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    excepta ceux qui traitaient de la médecine et de l’hy- giène (1). En Annam comme en Chine, le médecin jouit d’une très haute considération, en rapport avec ses connais- sances et sa renommée. La somme de travail qu’il est obligé de fournir pour arriver à acquérir une instruction, même incomplète, le place naturellement au nombre des premiers lettrés du pays, et on sait quel respect et quelle admiration les peuples jaunes ont pour la classe des lettrés. En parlant du médecin les Annamites l’ap- pellent « thây thuôc », maître ès médicaments; et lors- qu’ils s’adressent à lui, ils emploient l’expression très respectueuse « ông quan thây », monsieur le médecin. La considération accordée au médecin s’explique égale- ment par ce fait que l’Annamite et le Chinois croient avec ferveur au pouvoir de la thérapeutique. L’indigène, toujours un peu avare quand il s’agit de son bien-être et de celui de sa famille, devient d'une prodigalité extraor- dinaire quand il y a lieu de découvrir le médecin qui (1) « Sous la dynastie des Ts’in, l'empereur Chi-Houang-ty (246- quait d’unité et qui, livrée à la fantaisie des leltiés, devenait de jour en jour plus variable et plus compliquée ; il imposa une ré- forme de l'écriture longuement préparée et préconisée par son ministre, Ly-Sè. Les lettrés,déjà mécontents des allures d’autocrate affectées de l'empereur, opposèrent à cette réforme une vive résis- tance qui faillit même amener une insurrection. Chi-Houang-ty prescrivit alors de brûler tous les livres de l’Empire, à l’exception de ceux qui traitaient spécialement de la médecine, de l’agricul- ture ou de la religion. Tout homme qui refusait de brûler ses livres était condamné pour 4 ans aux travaux publics et employé à la construction de la grande muraille. Tout homme qui avait essayé de cacher un livre ét^it condamné à mort. » (Régnault.)