Cholera et peste dans le pèlerinage musulman, 1860-1903 / [Frédéric Borel].

  • Borel, Frédéric, 1867-1916.
Date:
1904
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Credit: Cholera et peste dans le pèlerinage musulman, 1860-1903 / [Frédéric Borel]. Source: Wellcome Collection.

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    et l’isolement des suspects, à condition que la surveil- lance des arrivages contaminés soit rigoureuse. Et môme ce mode de transport du choléra n’en est pas un au sens strict du mot : c’est bien plutôt une partie de l'épidémie initiale qui — évoluant sur un navire, c'est-à-dire en un lieu qui se déplace — se continue ensuite sur un nouveau territoire. De ces considérations résulte le premier point du règlement sanitaire du choléra : tout navire ayant du choléra en route ou au moment de son arrivée doit subir la désinfection ou risolement, la durée des mesures restrictives étant calculée sur celle de l’incu- bation. C’est d’ailleurs ce qui se fait dans tous les ports. Quant au second mode de transport — par l’inter- médiaire des organismes vivants ' — il offre une })lus grande difliculté à combattre, et la prophylaxie (ju’on doit lui appliquer ne relève plus de la police sanitaire maritime. Nous ignorons, en effet, la durée possible du phénomène du microbisme latent ; partant on ne peu! fixer à cet égard une quarantaine quelcomjue qui, d’ailleurs, serait forcément trop prolongée pour être acceptable. Les ports — où des passagers peuvent arriver dans une telle condition — devront donc être assainis. On empêchera, tout d’abord, le vibrion choléricjue à l’étal latent de récupérer sa vitalité première, eu fournissant à tous une eau potable irréprochable et ne contenant aucun microbe pouvant favoriser une nouvelle évolu- tion de ce vibrion. Si, malgré cela, des cas de choléra éclatent, il faut 1. Les (lécouverles faites en ces demières années an snjel de la fièvre jaune ont [ironvé ([ii'elle se propafreait par l'intermédiaire dn inous- liipie. c’est-à-dire d'nn organisme vivant. Mais le moustique étant un véliicule excessivement fragile, c'est poun[iioi la fièvre jaune ne prend ]ias d’extension rapide, bien que cependant son domaine s’étende petit à petit ; elle ne procède pas par bonds comme la peste ou le choléra.