Les lépreux ambulants de Constantinople / par Zambaco Pacha.

Date:
1897
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Credit: Les lépreux ambulants de Constantinople / par Zambaco Pacha. Source: Wellcome Collection.

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    malades sont à s'asperger continuellement la face d'eau froide, ou bien qu'ils enfon- cent leur tele, maintes fois par jour, dans un seau rempli d'eau glacée. Cependant il est à remarquer (|ue cet exanthème érysipéloïde n'envahit pas le cuir chevelu ni les ])aupières, et qu'il n'a pas la tendance de s'étendre, comme l'érysipèle ambulant. A ces restrictions près, il présente toutes les allures de l'érysipèle classique. Et de fait la ressemblance de cet exanthème avec l'érysipèle est souvent tellement grande que les familles, et parfois mriiic les médecins, croient qu'il s'agit bien de lui, et que bien des b'preux rf'pètenl aAoir eu une sc'i ie d'érysipèles. Cet (H at peut durer quelques jours ; après ([uoi la lièvre s'étcMul, la peau s'affaisse et revient progressivement à son état normal, souvent elle se dépouille de son ('piderme, et tout peut se terminer sans laisser de trace. Quelquefois, après l'escorte de plu'noniènes généraux violents, il survient un érythème polymorphe, — papuleiix, noueux, ciiciiu', — diss('miné sur plusieurs parties du corps. Dans ces cii'conslances, rengorgenu'ut des ganglions lympliatiques plaide aussi eu faveur d'une mahulu» g(''iu'ral(' de ualure infectieuse. A la longue, parfois luéuie dès la prenuère (Tuptiou, la peau alfectée reste épaissie dans sa totalité ou bien par places; on y voit des ])lacards érythémateux, blancs ou ocre, qui s'accenlueut de ]dus en ])1tis; ou l)ien les ph('nomènes généraux déjà décrits sont suivis d'une éruption discrète papules (pii seront bientôt des tubercules; cela dépend de la forme (|ue la lèpr(^ aura à revêtir. La production du pigment ocre semble liée à la destruction des globules rouges sanguins et peut paraître dans un grand nombre de dyscrasies. Nous y insisterons plus loin. Parfois aussi (les cercles roses ou lilas entourent des plaques de tégument normal et quel- quefois plus blanc que nature: ces ])la(pies pourront (tre, plus tard, envahies par réryth('me ou par la pigmentation (|ui lui succédera. Dans certains cas, l'injection et la tuméfaction du téguuu iit sont rapidenu-nt suivies d'une coloration hy|^erchromique intense envahissant une grande surface, la totalité même de la face ou des membres. De sorte que la peau noircie ressemble absolument à celle d'un Ethiopien. Cette coloration peut être ])assagère ou défi- nitive. Outre le début érysipélatiforme et exanthémati([ue de la lèpre, l'éruption initiale peut présenter tous les caractères de V('rjjthcnic Jioucu.r, ainsi que cela se voit sur la planche 2, figure de droite. D'autres fois ou voit survenir une poussée pareille à celle de la petite ou de la grande vérole (pl. 2, fig. du milieu). 11 advient aussi que tous les symptômes généraux, ci-dessus décrits, aboutissent à l'apparition, sur les membres et les fesses, de taches violacées, noirâtres, de la grandeur d'une pièce de 50 centimes, plus ou moins espacées, comme si l'on s'était amusé à frapper, sur la peau, des coups forts à l'aide d'un timbre sec, amenant cà sa suite de nom-