Les lépreux ambulants de Constantinople / par Zambaco Pacha.

Date:
1897
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Credit: Les lépreux ambulants de Constantinople / par Zambaco Pacha. Source: Wellcome Collection.

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    Le 20 janvier i885, la peau des mains a presque repris son aspect normal ; et, chose l)ien curieuse, des taches rouiL«e ci-amoisi apj)araissent de 1emj>s en temps à leur dos, près des tètes des métacarpiens, pour disparaître après ({uehpies minutes. Si'usil)ih'l('' en partie revenue; le médius droit est moins sensible (pie les autres doigts; la paume de la main droite sent plus (pie les doigts ; tandis (|u'à gauche c'est l'inverse. Cette différence existe j)our tous les modes de la sensibilité. Les forces aussi sont améliorées ; le dynamomt'tre marcpic 75 pour la main droite et 72 pour la gauche. Doigts plus souples, plus agiles et adroils. Les avant-bras et les bras sont en mue abondante : l'épiderme se détache en lambeaux violets de 2 et de 3 cenlim., même spontanément; j'ai conservé de ces plaques épidermi(pies pour l'examen microsco- pique; il n'y avait point de bacilles. Ainsi, ce malade fait peau neuve j)artoul, même là où il V avait de grands cercles, encadrant des îlols de {('giimenl à aspeci normal. Tout c(> t(''i;ii- ment neuf est jambon, lisse et sensible aux piqûres, ///ais /tas <ui J'i-oiil; la chaleur )■ est appréciée^ mais tardivement et lors([u'elle atteint une éh'-valion (pie moi je ne puis suj)porler; toute la peau des membres pèle; des lignes de j)làtriers séparent les laml)eaux épider- mi([ues. La face a récupéré sa couleur normale ; la sensibilité renaît aussi partout ; les forces s'améliorent aussi, au point que R... j)eut monter au tramwaj lorsqu'il csl en marche ; impuissance complète. Mai. Le mieux se continue; sensibilité tout à fait revenue à la face; mais les percep- tions sont paresseuses ; système pileux normal ; fesses et jandjes farineuses ; dos des pieds bleuâtre avec desquamation ; sensibililé naturelle au côté externe des jandjes, tandis (pie les pieds et les orteils sont peu sensibles. La picplre même légère y fait suinter du sang- noir. Genoux insensibles. Là même où la pi(pne est ressentie, on provoque jieu de douleui' lorsque l'épingle est enfoncée profondf'ment. Cuisses sensibles, dans leur tolalilc', mais grand retard dans la perception; elles sont encore très ichtyosiques, à partir de leur i//| supérieur. Dynamomètre 80 à droite, 70 à gauche ; l'adresse des mains est revemie. Le malade se boutonne et s'hal)ille facilement, ce qu'il était incapable de faire auparavant. Pendant l'érection, la verge se courbe à gauche; pollutions nocturnes. Les coudes restent insensibles sur une étendue de 10 centim.; sensibilil(' paresseuse sur les avanl-l)ras. La peau sent la piqûre, mais si l'on enfonce l'aiguille profondc'menl R... n'('|)rouve plus de douleur. La sensibilité est très prononcée à la face dorsale de la 2'^ et de la y phalange, princi|)ale- ment près des ongles. La peau des mains est lisse, douce, luisante, lég-èrement violacée, amincie, parcheminée. Elle a perdu sa doublure graisseuse et se plisse facilement ; elle est comme atrophiée et ressemble absolument à celle des vieillards. La poitrine est dans un triste état. Matité aux 2 sommets; souffle en avant; cra([uement en arrière; ex|)eclora- tion abondante; appétit conservé. Injeclions de s(jlulion de Fo^\'lel•. Ergoliiie. Electricilé. Juin. L'amélioration continue {)Our ce (jui concerne la lèpre. La face et les mains sont à l'état normal; mais le côté externe des cuisses et les jandjcs onl un aspect curieux et origi- nal. L'épiderme est comme craquelé à larges mailles, irrégiilières, à formes polygonales, constituées par des lignes roug-eatres, exubérantes et |)arfois exulci-rées. Ces lig'nes encadrent des espaces de 2 et de 3 centim. dont r('|)iderme s'é'caille ichtyosiquement. Toute la peau est sèche et comme farineuse ; lors([u'il sort ses l)as il y a une telle poussière é])ider- mique qu'on dirait qu'il les a remplis de poudre. Le tégument est privé de son gras physio- log-ique. L'épiderme est sec, friable, en un mot il y a Asféafose comme chez les xéroder- mi{jues et les ichtyosiques. Les pieds sont encore asphyxiques et parcourus par des lignes blanches comme plâtrées qui s'entrecroisent. Ganglions des aines et de Scarpa très engorg-és.