Nouveaux éléments de diagnostic différentiel entre le cancer et l'ulcère de l'estomac : hypoazoturie cancéreuse / par G. Rauzier.
- Rauzier, Georges, 1862-1920.
- Date:
- [1889?]
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Credit: Nouveaux éléments de diagnostic différentiel entre le cancer et l'ulcère de l'estomac : hypoazoturie cancéreuse / par G. Rauzier. Source: Wellcome Collection.
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![voies digestives, avec les troubles mécaniques et chimiques! qui l’accompagnent; — l’ulcère, au contraire, offrira uni taux normal de l’urée. Cette opposition entre les deux! types morbides, relativement à la quantité des déchets! azotés quotidiens, fournit à la théorie de M. Rommelaere i une application sur laquelle il s’étend avec détail dans ses! travaux. . \ Si l’on se place au point de vue de la clinique, l’hypoazo- j turie par elle-même n’est pas l’indice positif de l’existence] d’une tumeur maligne; en effet, elle peut être sous la dépendance, non seulement d’un cancer, mais encore des;? divers états morbides qui ont été énumérés plus haut (tuberculose, néphrite, inanition, etc.). Mais, par contre, la conservation du taux normal de l’urée, incompatible aveci l’existence d’un cancer, à une période avancée de la maladie, témoigne d’une façon presque certaine qu’il s’agit d’un ulcère stomacal. La connaissance de ces faits a permis, dans le cas sui-i vant, de porter un diagnostic exact qui a été confirmé pari l’autopsie. Voici l’histoire du malade, résumée d’après lest notes qui nous ont été remises par M. Franceschi, élève dujj service : Il s’agit d’un homme de trente-sept ans, indemne d’héré¬ dité cancéreuse, sobre dans ses habitudes, qui fut prisj brusquement, en octobre 1888, au cours d’une santé par- faite, d’une douleur fixe au niveau des dernières fausses côtes droites ; cette douleur s’irradia peu à peu en avant et en arrière, en sorte qu’au bout de quelques jours le sujet se trouva comme enserré dans un demi-cercle doulou¬ reux qui embrassait toute la partie inférieure droite du thorax. L’acuité de la douleur était telle que la moindre exploration, les pressions les plus modérées, le plus légerij effleurement déterminaient un malaise considérable et pro¬ voquaient de pénibles vomissements. Ces derniers se pro¬ duisaient aussi spontanément : filants et muqueux à l’origine, ils ne survenaient guère au début qu’une fois par jour, à des intervalles très variables après les repas, Plus tard ils augmentèrent de fréquence et s’accompagnèrent d’héma- témèses à sang noir, une fois même de mélæna. Avec cela, | l’appétit se maintenait satisfaisant; les aliments, même en 9](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b30584085_0014.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)