Correspondance syphiliographique / par le Dr Auzias-Turenne ; suivi du rapport fait par M. Gibert à l'Academie impériale de médecine et adopte par la savante compagnie.
- Auzias-Turenne, Joseph Alexandre, 1812-1870.
- Date:
- 1860
Licence: Public Domain Mark
Credit: Correspondance syphiliographique / par le Dr Auzias-Turenne ; suivi du rapport fait par M. Gibert à l'Academie impériale de médecine et adopte par la savante compagnie. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.
14/124 (page 6)
![norragiijue, comme du sero-pus ou du pus des chaiicres,est en grande faveur à l’hôpital du Midi. Mais cela u'empôchc pas que nous rece- vons ordinairement sans douleur le contact et l'insertion des virus. S’ils produisent une excitation consécutive à ce-dépôt, elle n’est pas immédiate et se rapporte exclusivement à un travail de régéné- ration. « Quant au principe de la blennorragie, il est si clairement con- tagieux, que B. Bell lui-incme, tout en contestant qu’il pût s’agir là d’une contagion syphilitique, n’eu admettait pas moins l’existence d’un virus spécial pour la blennorragie. « Voici ce que je constate Iréquemment dans l’examen, par le spé- culum,[]de femmes qui ont eu des syphilides ou de celles qui portent encore ce genre de symptômes. Elles ont, les premières trois fois et les secondes sept fois sur dix environ, un catarrhe utérin. Ces der- nières communiquent souvent la blennorragie aux hommes ayant des rapports avec elles. Il s’agit, selon moi, d’une blennorragie qui a sa source dans la vérole, et qui borne presque exclusivement son action au lieu directement contaminé. « L’insertion prouve encore mieux la contagion de la blennor- ragie. Ce mot ne doit point s’entendre d’une inoculation par piqûre faite dans l’espoir de voir se développer un chancre. 11 s’agit uni- quement de déposer la matière blennorragique sur une muqueuse pour y faire naître un écoulement. C’est ainsi que les ophthalmistes pratiquent contre le pannus l’intromission palpébrale du muco-pus blennorragique. C’est encore de même que Hunter, Bell, Swediaur et d’autres ont quelquefois déposé dans l’urètre la matière blennor- ragique. J’ai eu personnellement l’occasion de pratiquer cette in- sertion dans un but exclusivement thérapeutique. « b. Dans la transmission de la blennorragie, il y a incubation de plusieurs jours. Mais n’allez pas vouloir constater cette incubation dans les luxurieux. Chez eux, le phénomèue est obscurci, parce «fu’ils vont sans cesse atfronter l’impression du virus. Cherchez-la au contraire chez les jeunes gens qui sont au début d’une carrière de galanterie, ou chez les hommes qui, n’ayant qu’exceptionnellement dérogé à une vie continente ou régulièrement conjugale, se sont trou- vés fortuitement frappés par des traits différents de ceux de l’Amour. « c. La blennorragie peut produire des effets généraux. Je ne fais pas allusion, par exemple, à des arthrites blennorragiques, mais à de véritables effets véroliques ou tout au moins véroliformes — pour ne pas préjuger la question — tels que des gommes, des exostoses ou des papules. « Il n’est pas irrationnel d’admettre que chaque produit syphili- tique puisse avoir sa manière propre d’agir sur l’organisme. Le produit de l’accident secondaire ne donne-t-il pas la vérole dans un temps généralement très-court et sans d’abord communiquer de chancres? Pourquoi donc le muco-pus blennorragique u’aurait-il pas sa spécialité, sa prérogative, c’est-à-dire une action toute parti- culière, sans cesser d’appartenir à la même cause, au même virus sy- philitique ! « Mais il ne faut jms compter, vous répéterai-je, que le muco-pus F F ■ ! b F î r](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22336680_0016.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)