Installation de la Faculté des Sciences de Lyon.

Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon

Date:: 1835

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Credit: Installation de la Faculté des Sciences de Lyon. Source: Wellcome Collection.

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tat d’une lente et consciencieuse expérience, d’un tâton¬ nement de plusieurs siècles. Parce qu’on croyait expliquer par les nouvelles théories , les phénomènes qui se passaient dans ces manipulations en quelque sorte mystérieuses , on crut aussi pouvoir les simplifier toutes, les maîtriser, et surtout en accélérer la marche. Ainsi, après avoir décou¬ vert que dans le tannage des peaux, le principe désigné par le nom de tannin se combine à la gélatine , on pensa abré¬ ger considérablement cette opération , en employant des solutions concentrées de la matière tannante. Ce fut aussi vers cette même époque que l’on commença à poser quelques principes théoriques sur la teinture. C’é¬ tait spécialement à cet art important que la chimie de nou¬ velle création semblait promettre le plus. Dans les révolu¬ tions scientifiques comme dans les agitations politiques, le calme succède aux passions: bientôt il fut aisé de se con¬ vaincre que la nouvelle science n’avait pas tenu tout ce qu elle avait promis. Pour nous en tenir aux deux arts que je viens de men¬ tionner, on vit échouer, pour le tannage, les procédés expéditifs qui avaient été proposés ; et aujourd’hui encore, si l’on en excepte quelques améliorations qui ne sont pas sans importance, l’art de la teinture n’a rien gagné, quand au fond , au renversement de la théorie du phlogistique. Les grands progrès de cet art en Europe datent de lepo- que où le commerce apporta de nouvelles matières tincto¬ riales , et, sous ce point de vue, l’on peut dire avec rai¬ son , que c’est moins la chimie qui a été profitable à la teinture que la navigation et la géographie. Toutefois , le grand problème que réclame cet art, celui d’isoler, de pré¬ senter à l’état de pureté parfaite, le principe colorant des différentes matières tinctoriales , sera sans aucun doute résolu par la chimie moderne. Si la chimie n’a pas toujours apporté de grandes amélio¬ rations dans certains procédés pratiqués depuis longues