De la nullité des prétendus faits de contagion observés à Barcelone en 1821 : ou deuxième réponse à M. Audouard ... envoyé à Barcelone en 1821 ... par Son Excellence le Ministre de la Guerre, à l'occasion de la fièvre jaune ... / par N. Chervin.
- Chervin, Nicholas, 1783-1843.
- Date:
- Décembre 1827
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Credit: De la nullité des prétendus faits de contagion observés à Barcelone en 1821 : ou deuxième réponse à M. Audouard ... envoyé à Barcelone en 1821 ... par Son Excellence le Ministre de la Guerre, à l'occasion de la fièvre jaune ... / par N. Chervin. Source: Wellcome Collection.
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![« quo la fièvre jaune n’est j)as contagieuse; et, s’il en est quitte « pour l’ostracisme , il devra s’estimer fort heureux. » Je j)uis assu¬ rer qu’il n’y aurait pas plus de danger à soutenir la non-contagion de la fièvre jaune sur les places publiques de Barcelone que sur celles d’Amsterdam , de Paris et de Londres. J’ai habité la capitale de la Catalogue jiendant six mois , trois ans après le départ de M. Audouard , et j’ai été à même de me convaincre des progrès que l’opinion de la non-contagion y a faits dans toutes les classes de la société. Durant l’épidémie de Barcelone, et après qu’elle eut cessé, des médecins , ainsi que des personnes étrangères à l’art de guérir, soutinrent la non-contagion de la fièvre jaune avec beaucoup de force dans les différents journaux politiques qui se publiaient alors dans cette ville, et jusqu’ici aucun d’eux n’a subi la peine de l’os¬ tracisme. Il en a été absolument de même pour ceux qui depuis lors ont combattu la doctrine erronée de la contagion : aucun d’eux n’a été inquiété le moins du monde. Suivant M. Audouard, dire qu’un homme déguise les faits, qu‘il cache le plus souvent d'entre ces faits ceux qui prouvent Le plus contre les idées qu’il défend, en un mot, soutenir qu’il n’est pas de bonne foi, ce n’est pas l’accuser de mauvaise foi ; « c’est dire tout au plus qu’il ne « convient pas de la vérité; mais, ajoute-t-il, le taxer de mauvaise « foi, ce serait lui reprocher de dénaturer la vérité , de soutenir le « contraire de ce qui est; en un mot, ce serait l’accuser d’impos- « ture, et je n’en suis pas encore venu là envers M. Cbervln. » Je ne sais pas si M. Audouard en viendra jamais là ; mais ce que je sais parfaitement ])ien , c’est que ni lui ni personne n’aura jamais le droit de m’accuser de manquer <Ie bonne foi; car, dans toute dis¬ cussion, je n’ai d’autre but que de chercher la vérité; et je pense qu’un homme est de mauvaise fol dans tous les cas où il cache ou bien altère sciemmentX^ vérité de quelque manière que ce puisse être. 11 paraît que mon Arlstarque a trouvé que les faits suscej)tibles de sa critique manquaient dans ma réponse, car il a été en cher¬ cher dans Vexamen des principes de Vadministration en matière sani¬ taire ^ dont il cite le passage suivant. « Je ferai d’abord observer (ai-je dit dans cet ouvrage) que la O fièvre jaune ne fut point apportée, au port du Passage, dans les « flancs du brick Donostiarra, ainsi que le dit M. de Bols-Bertrand, « mais seulement sa cause, ce qui est très différent. Ce bâtiment, « qui était parti de la Havane au commencement de juin iSaS , « perdit un matelot le dixième jour de sa navigation; mais, sul- « vaut la déclaration du capitaine, cet homme ne mourut point de](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b31976797_0006.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)