Rapport de la mission d'études de la maladie du sommeil au Congo français 1906-1908 / Gustave Martin, Leboeuf, Roubaud.

  • Martin, Gustave.
Date:
1909
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Credit: Rapport de la mission d'études de la maladie du sommeil au Congo français 1906-1908 / Gustave Martin, Leboeuf, Roubaud. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by the Harvey Cushing/John Hay Whitney Medical Library at Yale University, through the Medical Heritage Library. The original may be consulted at the Harvey Cushing/John Hay Whitney Medical Library at Yale University.

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    loi J,.V MALATIIK ru So.MMKII. Al a>M;i> FRANÇAIS Le chef de poste de fort Roussel signale la maladie du sommeil au village de Loiimto (bassin du Koiiilloit). La date d'apparition du premier cas remonterait à trois anni'Cs au \>\»> ('.'est un vendeur irivnii'iMenn de/Oyxj, où il avait elTeclué ses nch:i|s, (]ui, le premier, a succomijé à la maladie. L'Opii est dévasté par la trypanosomiase qui aurait été importée de la Sanglia etde la LikoïKiIa-Mossaka. M. Delibes a parcouru pendant tout un mois, en juin 1907, le luitHplateau lialéhé. l'aili di' Dokaba, il s'est dirigé vers l'ouest pendant -iO kilomètres jusqu'à M'Bé, d'où il alla vers le plateau des Babomas au sud-ouest pendant 80 à 90 kilomètres. Là il arrive à trois journées de marche de Biazzaville. Il atteint la moyenne Louna, alïluent de la IJfmi, remonte en droite ligne par terre celte vallée de la Z,om«« jusqu'à lioiiambi sur la Léfini, traverse cette dernière rivière, continue vers le nord-ouest [lendant une centaine de kilomètres jusqu'aux sources de la N'Kéui à Ihala, puis descend la .VKéni et le Conçjo en pirogue vers Bokaba. Le village Bampo est à 8 kilomètres de la rivière Gainboioua, sur les rives de la(|iirlle DU rencontie de nombreuses tsétsés et des moustiques. Les indigènes y vont jjuiser leur eau, car aux environs même de Bnmpo il n'y a pas d'eau. M. Delibes n'a pas vu de tsétsés au village ; quelques mousli(iues seulement. Des cas de maladie du sommeil lui ont éti' signalés depuis ces dernières années. Au village de M'Bé (à 4 kilomètres de cette rivière Gambouma) situé sur un monticule de loO mètres (pas de moustiques, pas de tsétsés), la maladie du sommeil n'est pas inconnue et a frappé des gens. Entre M'Bé et la rivière hsié. s'étend un large plateau, qu'on traverse pendant :^ jours 1/2 sans trouver d'eau. .Vu village du chef N'Guia et dans les deux aggloméra- tions voisines, les femmes vont faire leur provision à un petit marigot croupissant situé à une demi-journé'e de marche. M. Delibes n'a pas vu de tsétsés dans toute cette région, ni sur les bords de la mare. Il y a eu des cas de maladie du sommeil non seulement chez les hommes, mais aussi chez les femmes et les enfants. De la Léfini a. Ibala (3 jours de marche), on traverse une rivière le premier et le deuxième jour ; puis on reste trois jours sans trouver d'eau. Ouotidiennemeut on ren- contie cependant quelques rares villages où la maladie du sommeil a plus ou moins fait son api)arition à des époques dilîérentes. Le village du chef M'Ber esta signaler. Il comprend quelques cases, est situé à 4 heures d'un torrent rapide et profond le Xambouli swvles rives duquel .M. Delibes s'est arrêté 4 heures à l'endroit même où les gens du village viennent puiser leur eau, les rares fois où ils se déplacent. Il n'a pas vu une seule tsétsé. Les femmes par crainte des panthères et surtout du lion (M. Delibes en a vu des tiaces et en a entendu le rugissement), se déplacent le plus rarement possible, recueillent l'eau des pluies, mais pendant la saison sèche viennent à peine quatre fois par an auNambouli et conservent l'eau dans des jarres. Les vieilles femmes de ce village établi à cet endroit depuis une vingtaine d'années n'avaient jamais aperçu d'Européens. Aucune n'est allée à la Léfini qui est à deux jours de là. Seuls les hommes vont en tournée au loin. Or il y a eu des cas de maladie du sommeil ces dernières années (deux hommes et une femme).