Rapport de la mission d'études de la maladie du sommeil au Congo français 1906-1908 / Gustave Martin, Leboeuf, Roubaud.

  • Martin, Gustave.
Date:
1909
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Credit: Rapport de la mission d'études de la maladie du sommeil au Congo français 1906-1908 / Gustave Martin, Leboeuf, Roubaud. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by the Harvey Cushing/John Hay Whitney Medical Library at Yale University, through the Medical Heritage Library. The original may be consulted at the Harvey Cushing/John Hay Whitney Medical Library at Yale University.

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    I3i ].\ M.M.AIIIK 1)1 SiiMAIEU, Al (,o.\(iO FRAMAIS Les Pandésel les Goundis, qui vivent presque continuellement sur Teau, habitent la Sanglia dans la partie comprise entre Bania et Nola. Leurs villages sont construits sur les rives mêmes, à quelques mètres de l'eau à peine. Ce sont ces populations chez lesquelles la maladie du sommeil aurait de tout temps existé. Les groupements haoussas de Carnol et de Bania, sans grande importance comme nombre, doivent être cependant signalés, car il est intéressant de remarquer que ces haoussas, commerçants qui vivent continuellement hors de chez eux, dans des villa- ges infectés par la trypanosomiase humaine, sont très rarement atteints par cette maladie, alors qu'on la constate fréquemment chez les captifs qui les accompagnent : sans doute n'y a-t-il à retenir de cela, que le Ilaoussa est toujours couvert, nuit et jour, de vêlements très amples, qui les protègent beaucoup des piqûres de mouches, tandis que leurs i;aptifs sont nus uu à peu près. Les inouc/iespiqiteuses dans la Uaule-Sanfjhn. — Sur la Kadei inférieure, les tsétsés et les taons d'espèces différentes sont extrêmement abondants. IjCs tsétsés que l'on rencontre paiaissent être exclusivement des G palpalis. Dans la partie supérieure de la Kndei, on ne rencontre plus de tsétsés. Mais les taons y sont fort nombreux. Peu de moustiques en général sur celte rivière. Ils dispa- l'aissent en saison sèche et reparaissent au commencement de la saison des pluies quand les berges recouvrent de grandes flaques d'eau. Sui' la Lobatje, nombreux taons de toutes sortes. Quelques très ra.ves palpalis dans les régions de Baoïiï, Gadji, Bahianui, oh cependant on ne rencontre pas de maladie du sonuneil. Pas de moustiques pendant la saison sèche. Ils réapparaissent au moment des pluies. Sur la Sangtia entre Bania et Xola, les tsétsés existent de tout temps ; mais on les rencontre plus ou moins abondantes selon les moments. Elles sont certainement plus nombreuses au mois de juin (en pleine saison des pluies par conséquent) qu'en novem- bre et décendjre. .Mais leur plus ou moins grande abondance en certains points a sur- tout paru coïncider avec la présence ou la disparition de troupeaux de bœufs ou d'élé- phants que les indigènes nous signalaient. C'est la G. palpalis encore, que l'on rencontre presque exclusivement sur cette par- tie de la Sanglia. .\ux abords des marigots on trouve parfois, mais exceptionnellement, des G. ftisca. Nous avons pu noter maintes fois, en pirogue, les remarques déjà faites sur les tsétsés. Elles ne se montrent guère les jours où il fait froid ou quand la brise est forte. De même on n'en voit pas ou très peu tant que le brouillard du matin n'est pas dissipé. En revanche elles se montrent et piquent beaucoup aux heures chaudes de la Journée. Elles volent presque toujours dans le fond de la pirogue, se réfugient sous les caisses quand on les chasse et piquent plus particulièrement dans l'ombre aux chevilles, au jarret où elles se dissimulent facilement dans le pli que fait le pantalon à ce point Elles piquent également les parties exposées au soleil ; mais là, elles reste- ront bien souvent, sans piquer, une, deux minutes. Elles se déplacent, s'envolent, reviennent, toutes manœuvres qu'elles ne font plus quand le soleil commence à baisser. Vers le soir en effet elles montrent moins d'hésitation et à la nuit tombante nous les avons vu maintes fois piquer aussitôt posées.