Rapport de la mission d'études de la maladie du sommeil au Congo français 1906-1908 / Gustave Martin, Leboeuf, Roubaud.
- Martin, Gustave.
- Date:
- 1909
Licence: Public Domain Mark
Credit: Rapport de la mission d'études de la maladie du sommeil au Congo français 1906-1908 / Gustave Martin, Leboeuf, Roubaud. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by the Harvey Cushing/John Hay Whitney Medical Library at Yale University, through the Medical Heritage Library. The original may be consulted at the Harvey Cushing/John Hay Whitney Medical Library at Yale University.
71/762 (page 55)
![l)i; LOAiMii) A IIU.VZZAVILLK D.) failjlc iilMinduiicc ; li's T.ilianidi's paruisseiil plus ix-pauclLi*, cii parliculier T. [iIkOi, T rit/icrus F. \\. Les pères de la Mission catholique de Linzolo, ([ui ell'ectueiit depuis peu des tour- nées dans le Bmdii N'Tangou y ont ésalenient rencontré des cas de Trypanosomiase : il n'y a donc pas lieu de considérer cette réijion comme indemne, et le peu de rensei- gnements ]iréris (|ue Ton peut avoir actuellement sur elle, en raison du caractère réfractaire des indigènes qui s'y considèrent comme à l'abri ilucontact des Européens, ne permet cependant pas de l'envisager comme un leiritoire privilégié. D'ailleurs, les populations qui l'occupent sont excessivement mêlées, constituées par un ramassis de trilius diverses plus ou moins hostiles, qui s'y sont concentrées avant tout pour échapper là l'influence européenne, et il est vraisemblable que ce groupement fortuitde races diltèrentes est loin d'y avoir entravé' l'extension delà trypanosomiase. REGION DE LINZOLO Aux alentours d(^ Linzolo, la maladie du sommeil a gardé son caractère de mystère; les indigènes la redoutent l't n'en parlent jamais. Ils ne donnent aucun soin aux per- sonnes atteintes et les abandiinnent ; lors(|u'un des leurs succombe à l'alTei'tion ses compatriotes l'ensevelissent en se bandant les yeux pour ne pas voir le cadavre; il n'y a [las de cérémonie funèbre, on ne tire pas de coup de fusil de crainte de « réveiller l.i maladie ». Les villages de la région sont petits, ne compren.inl (pie quel(|ues cases mal ti'uues, peu éloignées les unes des auti'es. Les habitants des diverses agglomérations se dépla- cent facilement dans tout le pays. Les villages les plus contaminés sont situés le long des cours d'eau ou dans les plai- nes maré'cageuses, mais ceux placés sur les hauts plateaux ne sont pas épargnés non non [ilus. On pourrait ciler de nombreux \illages qui se sont di'placés plusieurs fois et où la maladie a suivi les habitants. On l'encontre de-< malades aussi bien clu.'/, ceux qui n'ont jamais quitté la région que [larmi ceux cpii reviennent au pays aprè* des absences plus ou moins prolongées. A Linzolo, la Trypanosomiase humaine est connue >ous le nom de « Maniinba (élal d'assouiiissement) ou encore de Koutanga » (compter des mitakos) ' parce que les indigènes conquirent les malades somnolents à un individu (jui conqiterail de l'ar- gent toute la journée, sans jamais s'arrêter. L'all'cction qui remonte très loin (le K. 1'. Doppleii en a vu des cas il y a une quin- zaine d'années) aurait été importée par les Loangos ; cependant, prétendent les noirs du pays, ce seraient les travailleurs qui reviennent du Haut (c'est-à-dire du nord),qui ont amené la maladie dans la région Les nombreuses caravanes venant de Loango I. Le inilako c>t uiir Ijarcltc .Ir cuivre servant île monnaie.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21014334_0071.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)