Des déformations artificielles du crâne en général de celles de deux crânes macrocéphales trouvés en Hongrie et d'un crâne provenant des temps barbares du meme pays / par Joseph de Lenhossék.
- József Lenhossék
- Date:
- 1878
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Credit: Des déformations artificielles du crâne en général de celles de deux crânes macrocéphales trouvés en Hongrie et d'un crâne provenant des temps barbares du meme pays / par Joseph de Lenhossék. Source: Wellcome Collection.
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![et qui, en exerçant une compression fronto-occipitale entravait particulièrement le développement du frontal (1). Le même auteur mentionne quelque chose de semblable à l'usage des campagnards du Languedoc, en France, à l'égard desquels il dit : „on considère encore la tète allongée en arrière et à front fuyant comme la plus élérjante (2). Même à Paris, comme M. Jules Joseph Virey l'a prouvé, on cherche encore à donner au crâne une forme de pain de sucre, en se servant de iDonnets, — béguins, — et de bandes étroitement attachés (3). S. Th. Sômmering assm-e que même en Allemagne la compression du crâne était anciennement très généralement répandue, et il nous cite Pierre Lauremberg qui dit : „Hamburgenses feminae caput fasciis involvendo et compri- mendo, oblongae ccdvariae formae quam maxime olim stndîcisse dicuntur (4). L. A. Gosse mentionne encore Nicolas Andry qui rapporte qu'en Russie les sages-femmes compriment généralement la tête des nouveau-nés d'en haut pour l'aplatir (5). Porta Ne apo lit an us dit desGrrecs et des Turcs de son temps, — il était du XVI. siècle — „Graecorimi et Turcorum capita glohi fere imciginem exprimmit. Son contemporain André Vesalius dit la même chose en ajoutant encore : „ctd hanc quoque obstetricibus nonnunqitam magna, matrum sollicitudine opem. ferentibus. — J. F. Blumenbach commence la description de son crâne turc dans les ter- mes suivants : „calvarict fere globosa; occipitio scilicet vix idW (6). M. Hermann Vâmbéry m'a assuré que les Arabes de distinction consi- dèrent la déformation artificielle du crâne en tête sphérique comme quelque chose de noble et de distingué, mais qu'elle n'est chez eux en usage que pour les enfants mâles. M. Gustave Radde dit : „il n'g a, à la vérité, à Tifis, parmi les Armé- niens, que peu de macrocéphcdes, mais ils y sont du type le plits pur'^ f 7). M. Auguste Weisbach a trouvé en deho]-s du Tekes, c'est-à-dire du mo- nastère des mille moines à Péra, dans un cimetière mahométan, où on enterrait encore, il y a quelques années, un crâne macrocéphale de déformation artificielle : „dont les os étaient de telle nature qu'il devait infailliblement avoir appartenu à un (1) Gosse, op. c. p. 144. (2) Gosse, op. c. p. 131. (3) Gosse, op. c. p. 36. (4) SoMMERiNG. De corporis Ivmnani fabrica. t. I. p. 6'2. — P. Laurembergi Paskompse nova, ici est accurata et curiosa delineatio jiulchritudinis. Lipsiae. 1634. — p. 63. (5) Gosse, op. c. p. 16. f6) Porta Neapolitanus, Humana physiognoniia op. c. p. 77. — A. Vesalius. De corporis humani fabrica. Vonetiis. 1568. — p. 14. — Blumenbach. Decas prima, op. c. p. 15. „ïurcae. pl. II. (7) G. Radde. Ueber die V'ùlker und vorhisforische AUerthumer des Kaukasus und TransJcaukasiens. Zeitschrift filr Ethnologie. Berlin, t. IV. 1872. ~ Verliaiullunijen der Berliner Ge.sellschaft filr Anthrop., Ethnol. und UrgeschicMe. — p. 85.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21711495_0061.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)