Traite d'anatomie comparee des animaux domestiques / par A. Chauveau.
- Auguste Chauveau
- Date:
- 1871
Licence: Public Domain Mark
Credit: Traite d'anatomie comparee des animaux domestiques / par A. Chauveau. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by Royal College of Physicians, London. The original may be consulted at Royal College of Physicians, London.
196/1008 (page 188)
![Articulation atloïdo-occipitale. — On sait qu'il n'existe sur l'occipital qu'un seul condyle plus ou moins sphéroïdal, et qu'une caviîé impaire sur la marge antérieure du trou rachidien de l'atlas. L'articulation alloïdo-occipitale est donc une véritablë énarlhrose à mouvements Irès-variés et très-étendus ; disposition qui rend compte dd la facilité avec laquelle l'oiseau fait pivoter sa tête sur l'extrémité supérieure de sa tige cervicale. Articulation temporo-maxillaire. — Le jeu de cette articulation oiïre ceci de par-i ticulier qu'il provoque, lors de l'écartement des maridibules, non-seulement l'abaisse-l ment de l'inférieure, mais encore l'élévation de la supérieure. Nous avons déjà faii connaître, page 126, les conditions qui rendent possible ce dernier mouvement; maiii il ne reste pas moins difficile à comprendre, parce qu'il n'existe aucune puissanc( active, c'est-à-dire aucun muscle propre à l'effectuer directement. Le mécanisme qui préside à son exécution est cependant des plus simples, et peut être exposé en quelque» j mots seulement : Ainsi, on sait que l'os carré, interposé entre le temporal et li maxillaire à la manière du ménisque interarticul;iire des animaux mammifères, s'unit! en dehors avec l'os jugal, en dedans avec le ptérygoïdien. On sait encore que celui-c s'appuie, au moyen d'une facette diarthrodiale, sur le corps du sphénoïde, et qu'i s'arc-boute contre l'extrémiié postérieure du palatin (voy. fig. 61) ; tandis que le prej mier, c'est-à-dire le zygomatique, va rejoindre directement l'os sus-maxillaire. Oii sait enfin que la mâchoire supérieure est mobile sur le crâne; en raison de la flexibilitj des cartilages ou des lamelles osseuses qui unissent ces deux parties de la tête. Nouij ajouterons que l'os carré reçoit sur son apophyse antérieure un ou deux petits musclej fixés, d'un autre côté, à la base du crâne, et que cet os peut être poussé ou pluttj tiré en avant par la contraction de ces faisceaux musculaires. Or, c'est celte poussée] transmise à la mandibule supérieure par l'intermédiaire de l'os jugal, d'une part, d| ptérygoïdien et du palatin, d'autre part, qui produit justement le mouvement d'élévc tion de cette mandibule. Rien n'est plus facile que d'en avoir la preuve; il suffit prendre une tête d'oiseau débarrassée de toutes les parties molles qui l'entourent, (1 de presser avec les doigts derrière les deux os carrés, pour remplacer l'action de leuiij muscles élévateurs : on voit alors l'extrémité interne du ptérygoïdien glisser sur l[ facette du sphénoïde et pousser devant elle l'os palatin, pendant que le zygomaiiqul agit de la môme manière sur l'os sus-maxillaire; on voit enfin se produire, par l'elTdf de cette poussée postéro-antérieure, le mouvement ascensionnel que nous nous éiiorj chargé d'expliquer. TROISIEME SECTION DES MUSCLES Après l'étude des leviers osseux et de leurs articulations vient la description d<i puissances chargées de les mouvoir, c'est-à-dire celle des muscles, organes fibrei'| jouissant de la propriété de se contracter sous l'action d'un stimulant. On distingue des muscles lisses et des muscles striés, d'après les caractères de l'élf] ment anatomique qui les constitue.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b24756349_0196.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)