Dissertation sur l'expression de la face en état de santé et dans les maladies : présentée et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 26 août 1815 ... / par C.J. Tordeux, d'Avesnes.

  • Tordeux, C. J.
Date:
1815
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Dissertation sur l'expression de la face en état de santé et dans les maladies : présentée et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 26 août 1815 ... / par C.J. Tordeux, d'Avesnes. Source: Wellcome Collection.

    10/44
    que d’autres ont attribuée à la perfection du seul sens du toucher. S’il m’était permis de donner mon opinion à cet égard , je serais bien plutôt tenté de croire qu’elle est reflet de l’organisation cérébrale. Sous le rapport de la locomotion, de la voix, de la pro¬ pagation , aucun animal n’approche encore de l’homme. Ne voit-on pas le nègre tantôt atteindre- les animaux dont la course est la plus rapide , tantôt traverser à la nage des fleuves d’une grande étendue, gravir les mon¬ tagnes les plus escarpées, et grimper à la cime des arbres les plus élevés?—Cosmopolite, il quitte impunément les feux brûlans de la zone torride pour aller habiter les régions glacées du septentrion. — Jamais l’écho n’a re¬ tenti d’un chant plus mâle , d’un chant plus beau que celui de l’homme; seul il est parvenu à articuler la voix , à en former la parole,, signe représentatif de ses besoins , de ses affections, de ses passions. — Il présente encore cela de particulier, c’est qu’il n’est point assujetti à l’in¬ fluence des saisons pour l’exercice des fonctions qui ser¬ vent à réparer l’espèce; il s’approche, dans tous les temps, de sa compagne, la féconde sous toutes les latitudes et dans toutes les températures connues. C’est surtout par les nombreux moyens à l’aide des¬ quels il transmet ses sensations qu’il diffère des autres êtres : la nature, en lui donnant la vie animale, si supé¬ rieure à la vie organique, multipliant ses relations, lui créant une foule de besoins, devait nécessairement le douer de modes d’expression plus parfaits. En effet, quelle facilité dans ses gestes, qu’il modifie de mille ma-