Des ophthalmies en général : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le [...] décembre 1837 / par S.-L.-C.-S. Boucherle.
- Boucherle, S.L.C.S.
- Date:
- 1837
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Credit: Des ophthalmies en général : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le [...] décembre 1837 / par S.-L.-C.-S. Boucherle. Source: Wellcome Collection.
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![quelquefois en peu d'heures l’œil est affecté d’une blennorrliée ; celle oiTeclion peut aussi survenir secondairement, alors l'œil du malade (déjà affecté d’une blennorrliée urélrale ) , est pris d’une ophthalmie qui devient cause de ce que l’écoulement de l’urètre se transporte sur l’œil et l’oplilhalmie, qui dans le principe était simple , se change en ophthalmie blennorrhagique 5 mais ce grave accident a] lieu sur- tout lorsque le malade vient à être affecté d’oplilhalmie catarrhale simple , ou rîiumalico-catarrhale. Quant à la conlagionnabilité de l’ophthalmle d’Égypte , les faits rapportés par Ware, Adams, Frank , Rust, Desgenetles , Eydoux , etc., ne permettent pas de douter que des élaborations dont le mode est couvert d’un voile impénétrable , 11e puissent quelquefois lui donner la faculté contagieuse. Rossi et Larrey , en Italie et en Espagne , Sam. Coopcr en Angleterre , ont vu des ophthalmies aiguës très graves , fort analogues à l’ophlhalmie d’Égypte et transmissibles par contagion. I/opblhalmie des nouveaux nés est aussi contagieuse non- seulement chez les enfans en bas âge , mais encore chez les adultes. J’ai eu occasion de voir, pendant mon séjour à Berlin , un exem- ple terrible de cette contagion. C’était une domestique employée dans la division des femmes en couches de la charité. Celte femme ayant à donner ses soins à un enfant de quelques jours , affecté d’une blennorrliée oculaire , eut l’imprudence de se laver la figure avec le même linge qui lui avait servi à essujœr la matière puriforme qui s’échappait des yeux de l’enfant. Au bout de quelques heures, elle fut prise d’une violente céphalalgie , de photophobie, de larmoie- ment , etc., symptômes auxquels elle n’attachait pas une grande im- portance j mais peu à peu ils acquirent une si grande intensité , qu’au bout de quarante-huit heures un des yeux était déjà complètement dé- truit, malgré tous les secours qui lui furent prodigués j l’autre œil fut conservé, mais il resta sur la cornée une opacité tellement étendue, que la vision ne pouvait s’exercer. Ce n’est que plus tard que celle malheureuse femme recouvra la faculté visuelle, qu’elle dut à une opé- ration de pupille artificielle pratiquée avec succès par M. le professeur Jüngken.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22360542_0014.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)