Volume 1
Clinique medicale de l'Hotel-Dieu de Paris.
- Trousseau, A. (Armand), 1801-1867.
- Date:
- 1868
Licence: Public Domain Mark
Credit: Clinique medicale de l'Hotel-Dieu de Paris. Source: Wellcome Collection.
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![ARCiiS PL'LMOiNAlKES, VUiMlQlJES I’KRiRNElJMOiNUJLIES. peiTuspar I’oreille, a savoir, le souftle bronchique, le retentissemenl de Ja voix, quelquefois meme de gros rales gargouillanls, phenomenes qui se passem dans la cavit6 des bronclies non encore compl6tement aplalies, et qui se pio- pagent travel's le parencliynie condens6 du poumon ct le liquide epanche danslekyste pleural. On diagnostique alors une pneumonie devenue chro- nique. Cependant, deux, trois inois a parlir de I’invasion, le lualade rend tout a coup un flot de pus par la bouche, il a une vomique dans le sens liu6ral du mot vomere, vomir : puis vous entendez dans la poitrine des gargouillements a tres-grosses bulles, du tintement metallique, et vous concluez que dans Ic point indure du poumon, il s’est produit une caverne, alors que cette caverne est constituee par la plevre. Le seul Element du diagnostic difleientiel etait, dans ce cas, I’epoque de I’ouverture de 1 abces, 1 epoque d apparition de la vomique; ov, comme je vous le disais plus haut, de tons les signes donnes pour reconnaitre les abc^s du poumon, I’dpoque de leur apparition est ceitai- nenient le signe capital. En tenant particulierement compte de ce signe, les erreurs qui consistent a confondre les abcfes pleuraux et les abces pulmonaires pourront etre evit^es, alors SLirtout que Ton a suivi le malade depuis le d6but de son afieclion. Dans le cas contraire, alors que Ton voit le malade loin du debut de son affection, ces erreurs, bien que plus faciles a commettre, peuvent encore ne pas etre commises. Gen6ralement, en effet, un epanchement pleural se reconnait ais6- ment; la matite absolue, la dilatation de la poitrine, qui jamais, absolument jamais, n’accompagne la pneumonie, I’absence de vibration thoracique, sont des phenomenes suffisamment caracteristiques; dans qnelques circonstances rares, il est vrai, I’absence de vibration thoracique a lieu dans la pneumonie; dmn autre cote, cette vibration peut se produire dans certains cas de pleuresie, alors que celle-ci, par exemple, est accompagnee de bronchophonie. Mais, lorsq'u’a ces phenomenes indiques s’en ajoulentd’aulres, tels que le refoulement du mediastin, le deplacement du cceur vers le cote sain de la poitrine, I’abais- sement dufoie ou de la rate, on iie saurait plus hesiter a reconnaitre un grand epanchement pleural, on ne pourrait le confondre avec une pneumonie. Etsi, dans ces cas, le malade a rendu tout a coup par la bouche une grande quantity de pus, sans examiner davantage la poitrine, sans avoir besoin de recourir au plessim5tre ou au stethoscope, vous pouvez aflirmer que ce pus provient de la plevre : rauscultation conffrmera ce diagnostic, en vous faisant percevoir, le plus ordinairement, les signes de rhydro-pneumothorax. J’ai insiste sur cet important sujct, en traitant I’histoire de la pleuresie et I du pneumothorax. Je vous rappellerai seulcment ici que ces grandes collections ! purulentes des plevres peuvent s’ouvrir dans les bronches sans que, d’ailleurs, il en resulte ii6ccssairement un grand dommage pour rindividu. , Il y a trois ans, \I. le docteur Bordes me mandait en consultation pour un fruitier de la rue des Gravilliers, chez lequel nous devions nous rencontrer a dix heures ct demie du matin. II avail reconnu,un epanchement thoracique j TROUSSEAU. 3® dtlil. ]. ^9](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21273583_001_0823.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)