Copy 1, Volume 1
Nouvelle relation, contenant les voyages de Thomas Gage dans la Nouvelle Espagne, ses diverses avantures, & son retour par la province de Nicaragua, jusques à la Havane, avec la description de la ville de Mexique, telle qu'elle étoit autrefois, & comme elle est à present, ensemble une description exacte des terres & provinces que possedent les Espagnols en toute l'Amerique. De la forme de leur gouvernement ecclesiastique & politique, de leur commerce, de leurs mœurs, & de celles des criolles, des metifs, des mulatres, des Indiens, & des negres / [Tr. by le Sieur de Beauli eu, Huës O'Neil, wrongly identified as Adrien Baillet?].
- Thomas Gage
- Date:
- 1720
Licence: Public Domain Mark
Credit: Nouvelle relation, contenant les voyages de Thomas Gage dans la Nouvelle Espagne, ses diverses avantures, & son retour par la province de Nicaragua, jusques à la Havane, avec la description de la ville de Mexique, telle qu'elle étoit autrefois, & comme elle est à present, ensemble une description exacte des terres & provinces que possedent les Espagnols en toute l'Amerique. De la forme de leur gouvernement ecclesiastique & politique, de leur commerce, de leurs mœurs, & de celles des criolles, des metifs, des mulatres, des Indiens, & des negres / [Tr. by le Sieur de Beauli eu, Huës O'Neil, wrongly identified as Adrien Baillet?]. Source: Wellcome Collection.
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![ils avouerent qu'ils s’étoient mépris au choix des mules ; ayant donné la felle àla mule qui devoit porter mes malles,qui éroit jeune, & n’éroit accoûtumée qu’à porter’ des charges, & non pas la felle, ayant don-} né la charge à celle qui me devoir porter. Pendant qu’ils chargeoient & déchar- geoient ainfi ces mules, je fis environ un: mille à pied en montant la montagne , & lorfqu'ils meurent rejoint, je montai fur ma mule & pourfuivis mon chemin juf- qu'au lieu qu'on m’avoit préparé pour me repofer & prendre du chocolate, | Comme jarrivois , plufieurs Indiens vinrent au devant de moi pour me recevoir, & comme le bruit fe répandit auffi tôt en- tr’eux que j'étois un Saint, & que j'avois fait un miracle dans le chemin , ils fe mi- rentägenoux, & me baiferent les mains, & enfuite durant tout le chemin jufques au bourg ne firent autre chofe que s’entretenir les uns les autres de ma fainteté. | Leur fimplicité me fâchoit fort ; mais plus ils voyoient que je refufois l'honneur qu'ils m’attribuoient , & plus ils s’effor- çoient à m’en faire encore davantage. Lorfque je fus arrivéau bourg, je racon- tai au Religieux ce qui m’étoit arrivé, & la folle imagination des Indiens ; de quoi il fe prit à rire, & me dir que fi je demeurois quelque temsdans le bourg ; tous les hom- | S Y] mes](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b33020188_0001_0473.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)