Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 5 avril 1841 / par L.-H. Ditte.

  • Ditte, L.H.
Date:
1841
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 5 avril 1841 / par L.-H. Ditte. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    7/33 (page 6)
    par degrés , feraient prendre, pour des lésions antérieuies, des phénomènes cadavériques. Comme le but des examens, auxquels on se livre en pareil cas, est ordinairement de rechercher, si la mort n’est pas survenue à la suite d’empoisonnement , de plaies , de fractures, de contusions , etc. , on ne saurait apporter trop de précautions , pour que les moyens employés ne nuisent pas aux investigations que l’on est appelé à faire. Divers moyens avaient été conseillés jusqu’aujourd’hui , pour amener la désinfection des cadavres ; ainsi , on avait conseillé de les mettre préalablement dans un bain contenant de chlorure de chaux , de les arroser avec une solution de bi chlorure de mercure,-de sel marin , etc. L’acide hypo-chloreux, trouvé par M. Balard , l’acide sulfureux et sulphydrique , etc. , avaient aussi été recommandés. Sans doute ces divers moy ens paraissent excellents, et ne devraient pas être rejetés , s’ils n’avaient pas l’inconvénient de changer la couleur et même la nature des tissus des organes ; le charbon même , em- ployé par M. Barruel, et le noir animal de M. Payée, ne pouvant avoir d’action qu’en les appliquant sur les diverses parties du corps qu’on veut désinfecter , amènent toujours aussi des altérations. Quels sont donc les véritables moyens de désinfection ? En matière de médecine légale, il n’y en a pas d’absolus; le seul but que doivent se proposer les experts, en pareil cas, est de se préserver des exhalaisons désagréables et dangereuses. Or, après avoir placé le cadavre sur une table dressée à cet ellet , on pourra faire autour des aspersions avec une solution de chlorure de chaux , et les réitérer de temps en temps , parce que l’action de cette dissolution n’est que momentanée. Si on faisait les aspersions sur le corps même, la dissolution, presque instantanément dé- composée par l’acide carbonique de l’air , formerait du sous-carbonate de chaux blanc, qui adhérerait aux tissus, et y formerait une couche assez épaisse pour rendre les recherches difficiles et douteuses. Les dissolutions de chlorure de soude et de potasse, n’altérant pas aussi promptement les tissus, puisqu’elles ne déposent pas de sous-carbonate de chaux, devraient être em- ployées de préférence, s’il y avait nécessité. Mais , en général , on devra se borner aux aspersions faites autour du cadavre , puisqu’elles suffisent pour détruire les émanations putrides qui, seules, pourraient gêner l’expert dans ses investigations.