Volume 1
Dictionnaire de thérapeutique, de matière médicale, de pharmacologie, de toxocologie et des eaux minérales / Avec la collaboration de MM. Debierre [and others].
- Dujardin-Beaumetz, Georges Octave, 1833-1895.
- Date:
- 1883-89
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Credit: Dictionnaire de thérapeutique, de matière médicale, de pharmacologie, de toxocologie et des eaux minérales / Avec la collaboration de MM. Debierre [and others]. Source: Wellcome Collection.
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![18 0/0, et avec le chloroforme cette mortalité lombernit à 11 {Thèse d'agrégation de Charpenlier). Touiefois, à la Maternité de Paris (Charpentier), 7 malades sur 14 traités par cet anesthésique auraient succombé, ce qui porte la mortalité à 50 0/0, Mais ces chilfres sont trop peu nombreux pour en tirer une con- clusion sérieuse. Quoi qu'il en soit, Ernest François a rappelé ()3 obser- vations publiées tant en France qu'à l'étranger, de 18'(8 à 1863, dans lesquelles 58 guérisons par les inhalations de chloroforme. On dira peut-être qu'on ne publie pas les insuccès, cela peut-être vrai en partie, cependant tant que nous n'aurons pas trouvé un remède plus sûr à l'éclampsie des femmes en couche, il sera rationnel d'essayer le chloroforme, en lui associant pour le mieux- la saignée. I^cs inhalations seront poussées jusqu'à réso- lution musculaire (François), administrées aussitôt les signes prodromiques de l'attaque et continuées autant que durent les accès (Stoll/i. Dans Véclampsie des enfants, Simpson a eu recours au chloroforme et obtint des guérisons. Godefroy (18.5o), Marrotte (1855), James (1858), Sicard (18(i:$), Trousseau (18G0), Malmsten (de Stockholm), etc., ont aussi réussi à guérir les convulsions des enfants à l'aide des inhala- lions de chloroforme. (}uanl-ÀVéclampsie sijmptomidique (de ralbnminnrie, de l'urémie, etc.), c'est un moyen delà pallier, mais non de guérir les altérations du sang qui en sont la cause. Aux attaques d'hystérie on a pu opposer avec succès les inspirations de chloroforme (Piorry, Grisolle, liri- quet, Aran). Mais, malgré les faits de cure complète rapportés par Devergie et Desterme, on peut dire que si les attaques sont calmées par le sommeil anesthésique, elles ne sont pas supprimées. Fonssagrives a vu céder la contracture pendant la narcose; Briquet a été moins favorisé, et le docteur Debierre dans un cas qu'il rap- porta dans la Gazette des hôpitaux (1870) ne le fut pas davantage. Dans Vépilepsie, le chloroforme a donné de moins bons résultats encore que dans l'hystérie. Malgré les bons résultats qu'en onl retiré l]o\ve, Uiedl, Lemailrc de liahodange, Aran, etc., on fera bien de ne pas utili- ser les inhalations dechloroforme dans l'épilcpsic; elles provoquent à l'asphyxie et causent parfois des alla(|U('s (Kronser, Moi'cau, Uech de Montpellier, etc.). Les inhalations de chloroforme ont aussi été emplo- yées dans le tétanos. Mais elles ne sont guère que pal- liatives dans le tétanos avec lièvre vive et spasmes vio- lents. Dans le tétanos subaigu, elles agissent mieux; elles font céder les spasmes, elles facilitent la respira- lion, donnent le calme et le sommeil, bienfaits appré- «ciés du malheureux que torturent les convulsions, mais guérissent-elles V Les uns réussissent (liaker, Gorré, Petit (d'Hermonville), A. lîorand, Bargigly, lîarth (de Siérentz), Morisseau (de la Flècliej, Fessemmeyer, Kus- quet, Guérineau, Pertusia, Théobald, Hopgood, Hergot, Mignotet Ledru, Forget, Caigmet (de Ghimay), Garyt, P). Gooper, etc.), les aulres échouent (Kscallier, Ivon- neau (de Blois), Worthington, etc.), ce (jui n'a rien d'é- tonnant, quand on sait ([uele chloroforme ne peut guère avoir d'action curative'sur une maladie qui n'est autre qu'une myélite aiguë siégeant surtout au niveau de la commissure postérieure de la substance grise (Gharcol, P)Oiichard, Michaud, Lockharl-Glarke, W. II. Dickinson, etc.). —En tout cas, aujourd'hui le chloral vaut mieux que le chloroforme pour empêcher les convulsions et soulager dans le tétanos. Si on administre le chloroforme dans cette redoutable aftection, qui fait mourir 80 0/0 des malheureux fraj^pés, (ju'on se rappelle qu'il est conlre-indi(jué dans le lélanos généralisé où il favorise l'asphyxie (Léon Le Fort, Demarquay, Perrin). — Dans les cas de l>oux, de Putégnat file ijunéville), de Léon Labbé (18(1!)), ce médicament a hâté l'asphyxie et la terminaison fatale. Si on l'utilise, on doit pousser les inhalations jus- qu'au calme et à la détente musculaire; moyen qu'on I peut répéter un grand nombre de fois dans les 2i j heures,—à chaque accès de conlraclion douloureuse. 1 Dans le/('te;io.s strijehnique, les inhalations de chlo- roforme ont rénssi dans certains cas (Mannson (185!2), W. Travers (18(11), G- Harley, Part, ,)ervit (de Jioston), Dresbach, etr.). — Gcpeudant, les expériences de Gal- iard et de Amiard-Forlinièi'e sur ch's lapins et des chiens ont montré que, si le chloroforme masijue les effets con- vulsifs de la strychnine, il n'enqièclie |)as la mort. Les elfets de ce médicament, utilisé en inhalations, en potions ou extérieurement -à l'aide de compresses, sont plus efficaces dans la contracture idiopathiqxe et les spasmes locaux. Arlm, Martin Solon, Gery, Erichsen réussirent, à l'aidede ce moyen, dans la tétanie, dans la contracture permanente de nature rhumatismale; Gol- l'at, Mackensic, Ai'uott, Snow dans le blépharospasme; Simpson dans la contracture du col pendant l'accouche- ment, dans la dysménorrhée, dans les spasmes utérins pendant la grossesse avec menaces d'avortement ; Mac- kensic dans le spasme de l'urèthre, Marage. A. i^atour dans lo lio([uet, etc. Dans lu chorée, le chloroforme en inhalation, e!i fric- lions le long du racluG, calme les crises, les espace et abrège la maladie (Fuster, Douvier, (iéry, Fauconneau- Dufi'csne, Marsh, Gassier, elc). Dans les cas où la folie musculaire est inouïe et menaçante pour la santé des malades, on doit pousser les inhalations jusqu'au som- meil. Le tic non douloureux de la face ou con vulsion mimi- que de l!oml)crg serait aussi susceptible de guérir sous l'inlluence des applications locales di^ chloroforme ou des inlialalions iGestes, de itordeauxj. Dans Vétranglemeut herniaire au début, le chloi'o- torme serait indiijué pour faciliter le taxis. Il i-clàche- rait la contraction réilexc des muscles abdominaux (Guyon, I8'(8, Fano, Escallier, lîruno,) parlant relâche- rait les piliers de l'anneau fournis par des expansions lendincuses du grand obliijue (Uoyer, Velpeau, Mal- gaigne, Dertholle), et favoriserait la réduction, (juyton, Aiguiliion, Bertholle, Fano, Escallier, Laeh, Doullard, Lapargne, Mayor, Barse ont réussi dans ces cas à l'aide de ce moyen. Mais qu'on se rappelle qu'il ne doit être donné que peu après l'accident, et proscrit lorsque sur- vietincnt le collapsus et les vomissements stercoraux. Alors un seul moyen n'es! plus (ju'à employer: la kélo- tomie. Dans les accidents convnlsifs de Vencéphalopathie sa- turnine, Aran a o))tenu un succès avec le chloroforme, et Grœbenschutz, liaillel, etc, eurent l'idée d'employer cet agent dans les spasmes de la rage. Ils ne réussirent qu'à les modérer. Dans les aftections spasmoditiues des voies respira- toires, le chloroforme a rendu des services. Lacoqueluche est atténuée et raccourcie par ce médicament, pris à l'intérieur ou inhalé (Simpson, Ghurchill, Fletwood, Bra- chet, Pape, Boger, Raron, Willis, Burniol, .lacquart) ;](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21509177_0001_0897.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)