Volume 1
Dictionnaire de thérapeutique, de matière médicale, de pharmacologie, de toxocologie et des eaux minérales / Avec la collaboration de MM. Debierre [and others].
- Dujardin-Beaumetz, Georges Octave, 1833-1895.
- Date:
- 1883-89
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Credit: Dictionnaire de thérapeutique, de matière médicale, de pharmacologie, de toxocologie et des eaux minérales / Avec la collaboration de MM. Debierre [and others]. Source: Wellcome Collection.
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![il en serait de même des accès d'asthme que le cliloro- ■ forme calmerait cl même guérirait (Russel Reynolds, Kidd, Leriche, Laloy, VVillis, Greenhalgh, Chandler, Langlay, Ijcardsall, etc.), du spasme de la glotte (Sau- cerotte), de Vanfjine striduleiise (Image). 4 En dehors de son emploi dans les névroses du mou- vement, le chloroforme a été utilisé dus les variétés de délire pour calmer les malades. Dans la manie aiguë le chloroforme rend des services (Mac-Ganin, Casenave, de Pau, llech, Falret). — Dans le (lelirium tremens, il agit même comme agent cura- teur. (Warwick Long, H. (^>ooper, lîocamy, etc.). — Il échoue pourtant quelquefois (cas de Teale, Lange, Gun- shourg, de Breslau). - Dans ce cas il vaut mieux l'ad- miinstrer en potion à dose croissante jusqu'à production du sommeil, car en inhalation, le chloroforme ne réussit pas en général chez les alcooliques (Pratt, de Dallimore, Néligan, Butcher, Corrigan, Lange, lîlaschko). Dans le délire des fièvres, le chloroforme n'est pas moins ef- ficace que l'opium contre l'insomnie et le délire (Gordon, G 0rl'i ga n, Fai rb01h e r). 5° Le chloroforme a été donné en outre dans les ma- ladies infectieuses comme stimulant, sédatif et antisep- tique. Ainsi, les inhalations de chloroforme apaisent les crampes etles vomissements du c/*o/era; elles stimulent les patients, relèvent leurs forces, dissipent la cyanose, et aident à la guérison (Brady, Stedman, Vernois, Hill, Ilarsthorne, Griffith, Hewdelet). Pour calmer les crampes Malgaigne, Saurel, Brady, Wahu ont recommandé les frictions vigoureuses le long de la colonne vertébrale. Delioux de Savignac, et après lui, Dalton, Hoffmann, Serrano, Garein del Rio, Maestre (de Grenade) ont pu guérir la fièvre intermittente avec la potion au chloro- forme (1 gr. 50). Besserou à .Mger a guéri six malades sur quatorze ^ii&mi?, de méningite cérébro-spinale, obtenant le som- meil, la cessation des douleurs céphalo-rachialgiques, la disparition du délire et la chute de la fièvre à l'aide du chloroforme. O Enfin le chloroforme a été donné comme calmant et topique dans les affections broncho-pulmonaires. Dans la pneumonie, Bucherer, Baunigartner, Escolar, Aran, Stohaudl, Hutawa, Warrentrapp, Smoler (de Pra- gue), Skoda, Sabarth, Valentini ( de lîerlin) ont retiré de bons effets des inhalations de chloroforme. Aran faisait respirer aux pneumouiques 30 à 40 gouttes répétées trois ou quatre fois par jour. Valentini se contente de faire respirer de 20 à 30 gouttes jusqu'à production de som- nolence, et toutes les deux heures. Avec ce moyen de traitement, la douleur, la toux, l'oppression ne tarde- raient pas à s'amender; la respiration se ferait mieux, l'expectoration deviendrait plus facile; il surviendrait de la diaphorèse, de la diurèse, un sommeil réparateur et la fièvre s'apaiserail. Dans la bronchite aiguë, dans la tuberculose pulmo- naire, les inhalations modérées de chloroforme sei-aient fort utiles; elles apaiseraient les douleurs de côté et la toux et modéreraient la fièvre et les sueurs (Matalis (inillot, Delioux de Savignac). Usage externes du chloroforme. — Le chloroforme versé sur une compr(^sse déjà mouillée par l'eau, appli- qué sur les points douloureux et recouvert de taffetas gommé, a donné de bons résultats comme révulsif et aiiesthésique dans une infinie variété de douleurs. C'est ainsi qu'il a réussi dans les ni'vrnlgies l'inininlismales Aubrun, Gibsou, Devergie, Ghenevier), faciales (Trêvesi, Trousseau et Pidoux, Gazenave de Bordeaux, Henri Gué- (neau de Mussy); sus-orbitaire (Ameuille); scia(i(]ues (Bonnassies, etc.), intercostales, cervico-hrnchiales, cer- vico-occipitales, hystériques, etc. Il a réussi aussi dans la céphalalgie (de Lari'Oiiuc), la migraine (Gazenave), la dermalgie plantaire (Valleixi, la colique nerveuse (Ameuille), la colique de cuivre (Es- calar), les douleurs de la péritonite, de l'entérite (Or- téga), les douleurs ostéoscopes (de Larroque), le point de côté de la pleurésie et de la pleuro-pneumonie. la douleur de la péricardite (Aranj, les douleurs du rhu- matisme musculaire, torticolis, lumbago, pleurodynie, gravedo (Moreau de Tours, Legroux, Aubrun, Nidaton, Max Simon, Baucliers); les douleurs fulgurantes, de l'ala- xie locomotrice (Vulpian). Porté sur la pulpe dentaire, dans les cas de carie des dents, le chloroforme, soit pur, soit associé au laudanum et à la teinture de lienjoin, calme l'odontalgie (Simon, Richet, etc.); introduit dans le conduit auditif sur un tampon d'ouate, il apaise les douleurs de l'otalgie (Bonnafont, Mammstein, etc.). Aran a même réussi à calmer les douleurs du rhu- matisme articulaire à l'aide de compresses de chloi'o- forn.e appliquées sur les jointures. Bourd(jn, Espina eu ont retiré de bons effets dans le rhumatisme suhaigu, Bartella dans le cas de goutte. Dans l'hystéralgie symptomatique, dans la dysménor- rhée douloureuse, un tampon d'ouate d'huile chloro- formée à de chloroforme gélatineux, de glycérolé chloroformé au placé au fond du vagin ; des va- peurs de chloroforme projetées sur le col utérin au- raient une action des plus efficaces (Bennet, Iliggiusou, Aran, Trousseau, Hardy (de Dublini, J. Bot, Maison- neuve, Jacobo\vics,Burgiacchi, Losada, Heurteloup.etc). Les insufflations de chlorotorme ou même les lave- ments donneraient de bons résultats dans les douleurs du cancer du rectum et dans le cas de ténesme dysenté- rique (Gonzales, Gonde, Ehrenreich). Ghapelle (d'.\n- goulème) l'a même employé contre la fissure anale; mais Gaussail (de Toulouse) trouve le nmyen très douloui'cux, et Trousseiiu inférieur au nitrate d'argent ou à la tein- ture d'iode. Devergie, Gazenave, Robert, Graves, Crépinel, ont recouru aux lotions chloroformées ou aux ponuiiades dans certaines dermatoses pour calmer les démangeai- sons, et on a pu l'employer avec fruit comme parasiti- cide dans la gale, et pour détruire les larves de mouche développées dans les fosses nasales de soldats au Mexique (.lacob et Dauzats 18(36) et dans l'oreille d'un malade (Jarjavay). En chirurgie, le chloroforme n'a guère d'autre emploi que l'anesthésie. Gependant, il est susceptible de modi- fier avantageusement les plaies de mauvaise nature, les ulcères phagédéniques (Zlamal, Hancock), les ulcèr(>s cancéreux, les plaies d'amputation même (J. lîoux), les plaies ordinaires (Bargiacchi). Langenbeck l'a employé au lieu de l'iode dans la cure de riiydi'ocèle (6 à 8 grammes pour l'injection), mais il ne parait pas qu'il soit préférable à la teinture d'iode dans ces cas. Vénot l'a essayé comme abortif dans la blennorriiagie; Watson, Bouisson en disent du bien appliqué en compresses dans l'orchite; Gurchetti (1854) a prétendu qu'il pouvait faire avorter le panaris, d'autres le bubon; enfin on l'a employé comme topique dans les](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21509177_0001_0898.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)