Documents pour servir à l'histoire de l'enchondrome : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 8 mars 1856 / par Olivier Fayau.

  • Fayau, Olivier.
Date:
1856
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Credit: Documents pour servir à l'histoire de l'enchondrome : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 8 mars 1856 / par Olivier Fayau. Source: Wellcome Collection.

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    moyen de l’acide acétique, j’ai fait évaporer, et j’ai repris le résidu par l’alcool qui devait dissoudre l’acétate : cette solution alcoolique a été filtrée et le précipité lavé de nouveau avec de l’alcool. Le pré- cipité, délivré ainsi de l’acétate, ayant été de nouveau redissous dans l’eau tiède, j’ai remarqué qu’il ne se prenait plus en gelée; il pré- cipitait par l’acétate de plomb, se troublait par l’acide acétique, se troublait légèrement par l’alun en petité quantité et pas du tout par l’alun en excès. Le sulfate de fer le troublait peu au début, puis il y avait formation d’un précipité. Cette expérience, que j’ai répétée plusieurs fois, m’a toujours donné le même résultat ; elle semble bien prouver que la gélatine provient de la combinaison de la chondrine avec le phosphate de chaux, mais notre théorie présente bien aussi quelques côtés faibles. Ainsi la potasse caustique donne, avec la colle des menuisiers, un précipité de phosphate de chaux qui ne se redissout pas si on ajoute de l’eau, tandis que la colle de poisson des marchands, qui, sous tous les autres rapports, est la même que la colle des menuisiers, se comporte d’une manière toute différente à cet égard. Ainsi, en traitant une solution concentrée de colle de pois- son par la potasse, on produit un précipité, mais qui se redissout si on ajoute de l’eau ; il n’est donc pas composé de phosphate de chaux: or, à ce point de vue, la colle de poisson présente une grande analogie avec la chondrine, puisque le phosphate de chaux n’est pas non plus précipité d’une solution de chondrine par la potasse caus- tique, et pourtant il y a entre ces deux substances autant de diffé- rence qu’entre la chondrine et la colle des menuisiers. Au nombre des transformations les plus curieuses des tissus, on peut citer les changements qu’éprouvent les cartilages temporaires par le fait de l’ossification ; il y a transformation de la chondrine en gélatine, et ce fait se passe et dans le cas d’ossification naturelle, et dans le cas d’ossification pathologique. Les cartilages des côtes, du larynx, de la trachée, des articulations, se dissolvent après quinze ou dix-huit heures d’ébullition et se transforment en chondrine; il en est de même pour les cartilages temporaires avant leur ossifica-