De l'examen de l'oeil au moyen de l'ophthalmoscope / von Richard Liebreich.
- Liebreich, Richard, 1830-1917.
- Date:
- 1857
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Credit: De l'examen de l'oeil au moyen de l'ophthalmoscope / von Richard Liebreich. Source: Wellcome Collection.
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![la sclérotique, ou seulement un peu ])lus mate et plus jaunâtre. Les veines d'un rouge- clair, larges, communiquant entre elles par de nombreuses anastomoses, devront se détacher par des contours très nets sur un fond encore clair ou d'un blanc-jauniitre. Plus, au contraire, la masse du pigment est considérable, plus aussi la couleur des espaces intra-vasculaires doit prendre une teinte brunâtre sombre, allant jusqu'au bleu- gris, et ces espaces se détacheront alors entre les vaisseaux comme des taches et des raies sombres et irrégulières. La netteté avec laquelle ce phénomène se présente (comme par exemple dans les cas d'absence pathologique des deux couches antérieures) est, il est vrai, plus ou moins resireinte; mais elle n'en reste pas moins suffisamment distincte dans bien des cas par la pigmentation de l'épithélium à l'état normal. Lorsque la couche pigmentaire est tout particulièrement sombre, comme cela se trouve parfois chez des gens à cheveux très noirs, on n'aperçoit pas même de traces des veines, même lorsqu'on examine le fond de l'œil dans la région qui répond à l'équateur du bulbe. El cependant, on voit d'ordinaire facilement à cette place les vaisseaux et les espaces intra-vasculaires, sous la forme de raies à peu près parallèles qui s'étendent sur la surface papiliaire brillante qu'on voit en raccourci.—Dans le plus grand nombre des cas, la couche pigmentaire ne forme cependant pas d'enduit d'un brun sombre si impénétrable qu'elle puisse nous cacher les vasa vorticosa et, avec eux, la petite quantité de lumière qui est réflécliie par les régions profondes. Elle ajoute plutôt d'ordinaire à la couleur des vaisseaux qui sont au-dessous d'elle, une teinte d'un jaune-gris qui va jusqu'à un brun de café, et donne liabituellement au fond de l'œil une apparence granuleuse particulière. Lorsqu'on obtient une image parfaitement nette à un grossissement fort considérable, il est possible, dans les cas du moins où la couche de pigment n'est pas trop épaisse, d'apercevoir les cellules pigmentaires à forme hexagonale disposées régulièrement les unes à côlédes autres. A l'origine des observations ophthalmoscopiques, le fond de l'œil se résumait, pour ainsi dire, dans l'aspect de la rétine. On sait aujourd'hui que cette membrane ne joue au contraire, qu'un rôle très secondaire dans la coloration du fond de l'œil et dans les autres phénomènes qu'il présente. La substance de la réline, vu son haut degré de diaphanéité, ne réfléchit qu'une petite quantité d'une lumière diffuse qui suffit cependant à nous révéler sa présence. Il nous est d'autant plus facile de l'apercevoir, que cette petite quantité de lumière réfléchie est moins éclipsée par celle qui est renvoyée par les membranes plus profondes. C'est pour- quoi nous reconnaissons la présence de la rétine avec moins de difficulté chez les indi- vidus à pigment sombre, où elle forme comme un léger nuage bleuâtre flottant sur un fond à couleur rouge-brun sombre. Cependant, même dans les cas où le fond de l'œil présente une teinte d'un rouge vif, la réline se reconnaît, du moin^ lorsqu'on l'examine par l'image droite, à des raies fines et claires qui vont en rayoïmanl, à partir du nerf optique, vers la périphérie, et en devenant de plus en plus diffuses, mais qui sont beau- coup plus nettes à certaines places, à celles, par exemple, où le fond est formé par les vaisseaux rétiniens. Chez un petit nombre d'individus présentant du reste des yeux normaux, j'ai observé un phénomène parliculier qui devait sans doute son origine à un miroitement tout spécial de certaines parties de la réline. Chez ces individus qui élaieiit presque tous jeunes, et dont le fond de l'œil présentait une image très brillante, les vais- seaux rétiniens étaient accompagnés de raies fines à éclat extrêmement vif, qui, lorsqu'on imprimait au miroir de petits mouvements de rotation, sautaient d'un côté du vaisseau à l'autre, et qu'on ne pouvait jamais apercevoir qu'aux places où tombait précisément la lumière centrale (Kernliclit) la plus claire du miroir. A l'examen de l'image renversée, le fond de l'œil paraissait revêtu d'uneespèce d'éclat adipeuxtout parliculier,dont l'intensité atteignait son maximum dans la région des plus gros rameaux vasculaires, tandis qu'il manquait complètement dans toute l'étendue de la taclie jaune. Ce même éclat donnait lieu, tout autour de celle place d'un mal obscur, à des cercles concentriques brillants. Ce n'est pas seulement le fond de l'œil qui est susceptible de présenter des variations](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21636904_0030.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)