De l'examen de l'oeil au moyen de l'ophthalmoscope / von Richard Liebreich.
- Liebreich, Richard, 1830-1917.
- Date:
- 1857
Licence: Public Domain Mark
Credit: De l'examen de l'oeil au moyen de l'ophthalmoscope / von Richard Liebreich. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by UCL Library Services. The original may be consulted at UCL (University College London)
34/70 (page 30)
![2° ÉTAT PATHOLOGIQIE. i, — Altérations i)athoIogiqiBe«$ des milieux réfringents. Si nous employons roplillialmoscope pour examiner les milieux réfringents de l'œil, nous pouvons observer soit à la lumière rédécliie, soit à la lumière incidente, les obscur- cissements dont ces milieux sont susceptibles. Les circonstances qui font prédominer l'une de ces deux lumières ou qui n'en laissent subsister qu'une à l'exclusion de Pautre, sont de diverse nature. Ce sont d'une part l'étendue et l'épaisseur des obscurcissements à observer, de l'autre le mode d'éclairage que l'on aura choisi. La lumière réfléchie que nous employons est la lumière diffuse renvoyée par le fond deî'œil, et qui nous fait voirlapu- ])ille éclairée en rouge. Dans ce cas, les obscurcissements, quelle qu'en soit la couleur, nous apparaissent sombres sur un fond rouge, parce que la petite quantité de lumière que ces obscurcissements eux-mêmes réfléchissent est peu sensible. Mais lorsque les obscur- cissements ont une certaine étendue, alors cette lumière devient appréciable, et nous pou- vons en augmenter l'intensité en faisant converger la lumière par l'ophthalmoscope vers le plan de l'œil dans lequel se trouve la surface antérieure des obscurcissements. De cette manière nous les observons à la lumière directe, et nous ne les voyons plus sombres, mais de la couleur qui leur est propre. 11 est très important de déterminer à quelle profondeur de l'œil se trouvent les objets observés. Nous possédons pour cela différents moyens : Le premier consiste à observer les déplacements que subissent les objets dans le champ visuel quand l'œil se meut. Sup- posons que Taxe visuel de l'observateur passe par le centre de rotation de l'œil objectif; alors, quand ce dernier viendra à se mouvoir, tous les objets qui auparavant se trou- vaient, par exemple, dans l'axe visuel même de l'observateur, s'éloigneront de cet axe; tandis que le centre de rotation conservera seul sa position. Tout ce qui est placé devant lui passera dans le champ visuel du même côté que la cornée; tout ce qui est placé derrière lui passera du côté opposé. Plus lesobjetssontéloignés du centre de rotation, plusl'étendue de ces mouvements est considérable. Le reflet de la cornée restant dans l'axe visuel, le bord pupillaire de l'iris, et pour les parties plus profondes, les objets qui occupent le fond de l'œil, bien que ne paraissant pas très nettement, facilitent ici une détermination assez exacte. Mais l'avantage que nous retirons, pour cette détermination, de l'examen subsidiaire du fond de l'œil est surtout sensible quand nous observons, non par l'image droite, mais par Timage renversée, les déplacements que subissent les obscurcissements dans les mouvements de l'œil. Pour les objets qui ne sont pas très éloignés de la réline, je recommanderais par-dessus tout un moyen qui permet d'observer et de reconnaître facilement les plus petites diffé- rences relatives à leur profondeur. Il consiste à faire avec la lentille convexe de petits mouvements perpendiculairement à son axe, tandis que l'œil de l'observateur et celui du patient conservent invariablement leur position. Les images du fond de l'œil et celles des obscurcissements des milieux réfringents se trouvent alors placées dans des plans diffé- rents, l'un derrière Tautre; mais elles peuvent être vues en même temps d'une manière suffisamment nette.Plus lesobjets observés sont prèsde l'observateur,plus ils se meuvent fortement du côté vers lequel on fait mouvoir la lentille. Ainsi, par exemple, si un obscur- cissement filiforme va, traversant tout le corps vitré, du pôle postérieur du cristallin au centre de la rétine, nous le verrons comme un point si nous regardons dans l'axe optique du patient. Cependant, dès que nous faisons mouvoir la lentille à droite ou à gauche, Texlrémité antérieure de l'obscurcissement filiforme passe devant l'extrémité postérieure, du côté correspondant, et nous ne le voyons plus alors comme un point, mais comme une ligne, qui devient d'autant plus large que nous dévions davantage la lentille de son axe, etqui se présente à nous tantôt par son côté droit, tantôt par son côté gauche. Un moyen plus complet de juger de la profondeur des obscurcissements repose sur](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21636904_0034.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)