De l'examen de l'oeil au moyen de l'ophthalmoscope / von Richard Liebreich.
- Liebreich, Richard, 1830-1917.
- Date:
- 1857
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Credit: De l'examen de l'oeil au moyen de l'ophthalmoscope / von Richard Liebreich. Source: Wellcome Collection.
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![— 52 — venons de mentionner. On ne peut donner, sur la manière démettre ce moyen en pratique, qu'unlrès pelitnombre de règles générales. Elles se rapportent principalement à la forme du cône lumineux à diriger sur l'œil, à l'inclinaison que nous devons donner à son axe par rapport à l'axe optique du patient, et à la profondeur à laquelle nous devons faire pénétrer dans l'œil le sommet du cône lumineux. Dans la suite de ce travail, nous aurons soin d'indiquer ces règles en parlant des différents obscurcissements à étudier. De petits mouvements de la main rendent possibles, dans quelques cas, des diagnostics (|u'on ne pourrait établir par aucune autre méthode d'examen. Savoir faire convenablement ces petits mouvements de main, c'est ce qu'évidemment la pratique seule peut apprendre. A. Altérations pathologiques uu système cristallinieiv. Dans l'état physiologique, le cristallin examiné à l'ophlltalmoscopese marque en général excessivement peu, et presque pas chez les individus jeunes; chez les vieillards, la lumière rouge diffuse lobscurcit déjà plus ou moins. A l'éclairage latéral, au contraire, la capsule antérieure, aussi bien que la substance de la lentille, se marque suffisamment pour permet- Ire d'en reconnaître l'existence et les moindres changements qui ont pu survenir dans •sa position. Les moindres changements de transparence des fibres de la lentille et delà cap- sule apparaissent à l'instant de la manière la plus évidente, alors qu'avec l'opbthalmos- cope nous n'en pouvons rien apercevoir. Cet instrument se trouve encore en défaut lors- qu'il s'agit d'obscurcissements déjà trop avancés pour laisser passer la lumière que renvoie le fond de l'œil. L'éclairage latéral, au contraire, nous sert parfaitement dans tous les cas d'obscurcisse- ment du systèmecristallinien, de quelque nature qu'ils soient, et nous pouvons, par son moyen, pousser le diagnostic au plus grand degré de précision qu'on puisse atteindre sur un sujet vivant. Nous nous occuperons donc surtout, en décrivant les obscurcissements du système cristallinien, de leur examen à l'éclairage latéral. 1. Opacités de la capsule. 4 Après les inflammations de l'iris, des exsudais se déposent en couches minces sur la face antérieure de la capsule, aussi bien dans les points où celle dernière baigne li])rement dans la chambre antérieure que dans ceux où l'iris est en contact avec elle. Des adhérences de l'iris avec la capsule par le moyen de ces exsu- dais, il résulte que, lorsque l'iris se rétracte, soit par la guéi ison de l'inflammation, soit par l'action des mydriatiques, une quantité plus ou moins abondante de l'épithélium du pigment reste attachée à la capsule. Tandis qu'avec l'ophthalmoscope on les voit comme des ombres obscures sur un fond rouge, les exsudais et le pigment apparaissent, à l'éclai- rage latéral, avec leur couleur naturelle; et souvent on peut même apercevoir Timage du bord pupillaire représenté par une petite couronne régulière de points sur la capsule à laquelle il avait antérieurement adhéré. 2 Les épaississements de la capsule et les dépôts à sa face interne ne sont pas rares dans les cas de cataracte lenticulaire. Ils s'élèvent de la partie équatoriale, en forme de presqu'île, dans la région de la pupille, ou bien présentent des taches centrales, légère- ment arrondies, quelquefois polygonales, d'une blancheur de lait, et il n'est pas rare que la capsule se montre très régulièrement plissée dans les points qu'ils occupent. 11 est d'au- tant plus important de les observer, qu'ils peuvent souvent nous mettre sur la voie d'une complication de la cataracte avec des alïeclions amblyopiques, et particulièrement avec des décollements de la rétine. 30 On voit dans les cas de cataracte secondaire: a) de petites pellicules très fines, brillantes et presque complètement transparentes; h) des sortes de membranes opaques, d'un blanc de lait, formées par la capsule épaissie, auxquelles adhèrent des fibres cristalliniennes in- crustées de sels calcaires ou ayant subi la dégénérescence graisseuse, et autour desquelles on rencontre encore une quantité plus ou moins considérable de substance cristalline](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21636904_0036.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)