Volume 1
Traité complet d'ophthalmologie / par L. de Wecker et E. Landolt ; anatomie microscopique par les professeurs J. Arnold, A. Iwanoff, G. Schwalbe et W. Waldeyer.
- Wecker, L. de (Louis de), 1832-1906.
- Date:
- 1880-1889
Licence: Public Domain Mark
Credit: Traité complet d'ophthalmologie / par L. de Wecker et E. Landolt ; anatomie microscopique par les professeurs J. Arnold, A. Iwanoff, G. Schwalbe et W. Waldeyer. Source: Wellcome Collection.
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![tions implantées dans la peau, là où elle présente une densité relative, telles que les poils, les glandes sébacées de leurs follicules, les glandes su- doripares, sont enveloppées de petits tractus de tissu conjonctif adventitiel plus lâche. On doit tenir compte de cette disposition dans la propagation des processus pathologiques, j'ai indiqué ailleurs [306 (1)] quelle importance elle présente particulièrement par rapport aux paupières. Ces tractus lâches contiennent aussi un assez grand nombre de corpuscules plats semblables, comme forme, à de J'endothélium (cellules de Ranvier), et se poursuivent jusque dans le tissu conjonctif sous-cutané, si abondamment développé. Dans aucune autre région, ce dernier ne saurait mieux mériter le nom de tissu conjonctif lâche. L'épaisseur de la couche qu'il forme, la largeur de ses mailles, soni éminemment propres à toutes sortes de distorsions et d'allon- gements et, par contre, entièrement favorables aux infiltrations. Une telle disposition était indispensable à la liberté des mouvements de la paupière dans l'acte du clignement, ainsi que le montre la moindre inflam- mation du tissu conjonctif sous-cutané. Par lâ, de même, nous sont expliqués ces changements de coloration si fréquents dans la peau de la paupière ou celle de ses environs, modification qui se manifeste comme le premier signe d'une légère indisposition. Les différences individuelles jouent, à la vérité, ici un grand rôle; cependant on peut dire que toutes les circonstances qui peuvent faire varier la quantité normale de lymphe contenue dans les mailles appelleront rapidement un changement de coloration évident. Ici plus que partout ailleurs, en vue précisément d'un tissu lâche dépourvu de graisse, la quantité de lymphe doit être prise en considération quant à l'aspect normal de la peau. La présence, dans l'épaisseur de la peau des paupières, de cellules pigmen- taires, et principalement de grosses cellules granuleuses, constitue ici une particularité que je n'ai encore vue, jusqu'à présent, mentionnée dans aucune description. Ces éléments, très-rares dans le tissu cutané chez l'homme, se trouvent d'une façon très-régulière dans la peau de la paupière et en plus grande quantité chez les bruns que chez les blonds. Ces cellules contien- nent un pigment qui varie entre le jaune d'or et le brun. On les trouve prin- cipalement répandues au milieu de ces tractus de tissu conjonctif lâche, déjà mentionnés, qui traversent la peau en compagnie des vaisseaux et des follicules pileux. Cependant elles gisent de préférence dans les couches su- périeures. Nous devons encore, particulièrement, attirer l'attention sur la deuxième espèce de cellules. Celles-ci présentent de gros corpuscules granuleux, de forme irrégulièrement cubique, munies çà et là de prolongements isolés. Elles occupent les couches les plus profondes de la peau, et le stratum superficiel du tissu conjonctif sous-cutané. Elles se montrent particulièrement en grand nombre, et je reviendrai plus tard sur cette disposition, entre les faisceaux du (1) Les chiffres se rapportent à la bibliographie qui fait suite à Varlicle Cornée-Sclérotique du professeur Waldeyer.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21641584_0015.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)