Volume 1
Traité complet d'ophthalmologie / par L. de Wecker et E. Landolt ; anatomie microscopique par les professeurs J. Arnold, A. Iwanoff, G. Schwalbe et W. Waldeyer.
- Wecker, L. de (Louis de), 1832-1906.
- Date:
- 1880-1889
Licence: Public Domain Mark
Credit: Traité complet d'ophthalmologie / par L. de Wecker et E. Landolt ; anatomie microscopique par les professeurs J. Arnold, A. Iwanoff, G. Schwalbe et W. Waldeyer. Source: Wellcome Collection.
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![moyenne ayant ici ses cellules dentelées bien développées. Sur les parties latérales du conduit excréteur s'élèvent perpendiculairement de tous côtés des appendices courts, renflés en massue, qui, pour la plupart, se rami- fient une ou deux fois. La surface interne des acini est recouverte d'un épithélium cubique qui, vers le centre, passe dans la masse sébacée. Celle-ci paraît simplement formée par la desquamation des cellules épithéliales qui ont subi la dégénérescence graisseuse, et elle se joint si directement à la couche cornée, qu'elle peut être considérée comme une modification de cette couche. L'épithélium de la glande m'a paru ne reposer sur aucune mem- brane propre, ce qu'admettent cependant la plupart des auteurs, notamment Colasanti (52), mais être emprisonné directement dans le tissu conjonctif du tarse. Il ne m'a pas été possible non plus de constater avec certitude la pré- sence autour des canaux des fibres musculaires lisses, telles qu'elles ont été tout nouvellement décrites par l'auteur précédemment nommé, dans la couche qui entoure comme d'une capsule les utricules glandulaires. Colasanti a trouvé sur des préparations avec le chlorure d'or un riche réseau de fines fibrilles nerveuses dépourvues de moelle, qui doit se ramifier dans les alvéoles entre les cellules sécrétantes. Les fibres nerveuses à moelle doivent accompa- gner les vaisseaux, perdre leur enveloppe de myéline, en traversant la membrane propre des alvéoles, pour se résoudre dans le réseau nerveux sus-nommé. Nous trouvons des formations bien remarquables dans les glandes sudoripares modifiées ou glandes tiibuleuses du bord libre, qu'on pourrait nommer aussi glandes de Moll, d'après la première et très-exacte description faite par cet au- teur. Une coupe transversale de la paupière atteint presque constamment quel- ques-unes de ces glandes entre les cils et la portion cutanée du muscle ciliaire de Riolan \voy. fig. 1 (12)]. Leur canal excréteur débouche en dehors dans un follicule sébacé, en dedans dans un long cul-de-sac très-large et peu sinueux, qui produit sur la coupe l'apparence d'une large vésicule ronde. Ce cul-de-sac est revêtu d'une simple couche de cellules cylindriques, et les noyaux de ces cellules sont tournés vers la membrane propre : leurs bords libres, qui regardent le lumen, s'écartent si peu les uns des autres, qu'elles semblent se fondre dans une masse homogène dans laquelle les limites des cellules sont seulement accusées par de fines stries radiaires. Les produits sécrétés par les culs-de-sac sont constitués par une substance finement granulée, au milieu de laquelle on rencontre des corpuscules sphé- riques semblables à des gouttes d'albumine. La caroncule lacrymale contenant à la fois des glandes sudoripares et les éléments sus-nommés, il est permis d'affirmer que ceux-ci sont des glandes sudoripares modifiées. Il n'est pas pos- sible, pour le moment, de rien dire de précis sur le rôle physiologique de ces glandes. Les glandes de Krause occupent chez l'homme une place déterminée. On les rencontre dans le tissu sous-conjonctival du fornix et dans ses environs, mais de préférence du côté interne (nasal). On les trouve là, aussi bien le long](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21641584_0018.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)