La nutrition dans l'hysterie / par Gilles de la Tourette [et] H. Cathelineau.
- Date:
- 1890
Licence: Public Domain Mark
Credit: La nutrition dans l'hysterie / par Gilles de la Tourette [et] H. Cathelineau. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by the Royal College of Physicians of Edinburgh. The original may be consulted at the Royal College of Physicians of Edinburgh.
69/122 (page 65)
![montrant la part qu'il faut faire en nosographie aux états mentaux des dégénérés atteints d'hystérie. Ces auteurs adoptaient et cimentaient encore la loi établie par M.Charcot : que l'hystérie s'associe aux autres états nerveux sans jamais se confondre avec eux. Nous le répétons, l'état de mal délirant que nous étudions est un épiphénomène aigu clans l'histoire pa- thologique d'un hystérique ; c'est, au point de vue cli- nique, qui nous a toujours et uniquement guidé dans ce travail, une attaque d'hystérie prolongée, avec prédo- minance de la quatrième période ou de délire. Il nous a été donné d'étudier 4 périodes d'état de mal délirant chez 2 malades du service de la Clinique pour lesquelles il a été fait 44 analyses des 24 heures, dont 22 destinées à étudier l'état normal avant ou après les périodes d'état de mal. Ces 4 périodes d'état de mal n'ont pas, on le verra, une valeur égale au point de vue de l'étude; nous allons] du reste, chemin faisant, faire ressortir les particulari- tés propres à chacune d'entre elles. Le premier cas concerne la nommée Schey..., 19 ans, grande hystérique, chez laquelle le délire débute le 6 juin 1888, à la suite d'une attaque de chorée rhythmée et se termine de la même façon le 21 juin. Délire inces- sant, très agité, qui force à camisoler la malade pen- dant la nuit. Schey... . voit des animaux rouges qui veulent la dévorer, elle est entourée de flammes ; puis elle fait des parties de canot au cours desquelles elle tombe à l'eau, est dévorée par des poissons, crie se croit noyée, etc. Pendant ces 15 jours elle n'abso'rbe aucun aliment solide ; dans la journée, par surprise pour ainsi dire, ses compagnes lui font avaler un ou deux verres de tisane, une tasse de lait ou de bouillon La température rectale ne s'élève pas au-dessus de 38° C. Nous ne possédons que les analyses des cinq der- niers jours de délire et celles des cinq jours qui sui- virent le réveil. 5](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b2191915x_0069.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)