Oeuvres ophthalmologiques de Thomas Young / traduites et annotées par M. Tscherning ; précédées du portrait de Young, de son éloge par François Arago et d'une préface par Émile Javal.
- Young, Thomas, 1773-1829.
- Date:
- 1894
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Credit: Oeuvres ophthalmologiques de Thomas Young / traduites et annotées par M. Tscherning ; précédées du portrait de Young, de son éloge par François Arago et d'une préface par Émile Javal. Source: Wellcome Collection.
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![pupille très petite, ils ne prennent pas souvent l'habitude d'en couvrir une partie en clignant des paupières. Vision simple. — Lorsque les deux images du même objet se forment sur des points correspondants des deux rétines, elles apparaissent comme une seule à notre esprit ; si au contraire elles tombent sur des points non correspondants, l'objet paraît double. On peut dire qu'en général tous les objets situés à la même dis- tance apparaissent ou tous simples ou tous doubles, tant que les yeux gardent la même position. — Les axes optiques, ou, autrement dit, les directions de rayons, tombant sur les deux points de vision parfaite, se rencontrent [en état de repos] à une distance très grande, étant presque parallèles. Lorsqu'on regarde un point voisin, on les fait converger vers ce point par l'action des muscles externes de l'œil. Dans les yeux normaux, le pouvoir réfringent change en même temps, de manière à former une image distincte d'un objet, situé à cette distance. Chez beaucoup de personnes cette corres- pondance entre la direction des axes et la distance focale des yeux est invariable ; quelques-uns peuvent peut-être la varier à un degré très faible et il y a des personnes chez lesquelles l'accord est imparfait. — Mais chez la plupart, les deux yeux semblent inva- riablement liés ensemble quant au changement du pouvoir ré- fringent, et cela malgré la grande différence de pouvoir réfringent des deux yeux [en repos], qu'on rencontre quelquefois. Jugement de la distance. — Dans certaines limites ces mouve- ments nous permettent de juger la distance d'un objet avec beau- coup d'exactitude ; et en dehors de ces limites le degré de netteté ou de confusion de l'image peut encore guider notre jugement. Nous jugeons les distances beaucoup moins bien avec un œil qu'avec deux, puisque nous sommes alors privés de l'assistance que nous fournit ordinairement la connaissance de la situation relative des deux axes optiques. Si, après avoir fermé un œil, on essaie de passer le doigt ou une baguette courbe, venant de côté, à travers un anneau, on réussit rarement du premier coup. — Un autre facteur, qui guide souvent notre jugement de la distance, c'est la](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21085328_0260.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)