Oeuvres de Rufus d'Ephèse : texte collationné sur les manuscrits, traduit pour la première fois en français, avec une introduction / publication commencée par Ch. Daremberg, continuée et terminée par Ch. Emile Ruelle.
- Date:
- 1879
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Credit: Oeuvres de Rufus d'Ephèse : texte collationné sur les manuscrits, traduit pour la première fois en français, avec une introduction / publication commencée par Ch. Daremberg, continuée et terminée par Ch. Emile Ruelle. Source: Wellcome Collection.
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![(jlio RUFUS D'ÉPHÈSE. mière espèce répond à celle de Galien; sa seconde, encore moins admissible, serait figurée par deux cônes réunis par leur base. Ligne i3. Les manuscrits ont fxawpoTépa?; la traduction latine alongiores, mais évidemment il y a une faute dans le texte primitif, et l’on doit lire (xiKpoTépaç. Page 2 00, ligne 7. Galien [De diff.puls., I, xi, p. 525, t. VIII; cf. aussiProgn. ex pals., Il, v,p. 2 89, t. IX) dit que, dans le pouls ‘aapepTth'lwv ( in tercurreni), l’iné- galité ne porte que sur la fréquence, xfvxvôrrjs (c’est-à-dire qu’après un certain nombre de battements il y en a un précédé d’un repos très-court), tandis que, dans le pouls intermittent, èxXehuv, elle porte sur la rareté et la petitesse, ce qui revient à la définition de notre auteur : le pouls intercurrent ou intercidenl est le pouls éclipsé ou intercadant de Marquet [lib. cit. p. 29). Ligne 9. L’emploi du verbe èdw dans le sens neutre paraît être très-rare. Pour plus de régularité, il faudrait lire alij au lieu de ècia-g; mais dans un auteur qui n’est pas du grand siècle, dont l’époque est incertaine, et dont le style est peu connu, il ne faut pas se hâter de rejeter une leçon parce qu’elle s’éloigne des habitudes ordinaires, surtout quand elle donne un sens suffisant; car elle peut constituer une de ces nombreuses irrégularités dont on a des exemples positifs : le traducteur latin avait lu aussi êctari, car il a demiserit. Ligne i3. L’auteur ne considère pas ici le pouls dicrote comme le font Galien et Théophile, mais comme paraît l’avoir fait Archigène, qui le comparait au re- bondissement du marteau sur l’enclume {De progn. ex puis., II, viii, t. IX, p. 3o6 ) et comme le font les modernes. Galien, croyant pouvoir mesurer la systole, con- cevait ainsi le pouls dicrote, qu’il plaçait dans le genre des pouls rentrants, dvdeX- Hopévwv sïaù) [loc. sup. cit. p. 3o3) : diastole complète; commencement de systole; rejmse de la diastole et par conséquent deuxième battement moins fort que le premier; petit repos; enfin systole complète. Pour Théophile (p. 3g), le petit repos avait lieu après le premier battement,.et le reste en conséquence. On pour- rait en quelque sorte représenter le pouls dicrote selon Galien et selon Théophile par les deux figures suivantes : TL ( Galien ), Théophile). Pour ces deux auteurs, le pouls dicrote rentrait dans la catégorie de l’inégalité xajà pioLv xsXvyév et xctjà xlvt]aiv, tandis que, pour ceux qui n’admettaient pas la possibilité de sentir la systole, il appartenait à l’inégalité nctrà xsepioèovs. Page 231, ligne 1. Cette définition du pouls caprizant est précisément celle qui, dans les idées de Galien, conviendrait au dicrote; seulement notre auteur ne paraît pas bien assuré qu’il y ait véritablement une reprise au milieu de la systole, et, par conséquent, que ce soit un pouls inégal xcnà pictv 'üs^yiyvv, puisqu’il se sert de cette formule œs Soxeh. Pour Galien, le pouls caprizant est celui dans lequel l’artère, interrompue dans son mouvement de diastole, se reprend sur elle-même pour l’achever plus grande et plus rapide qu’elle ne l’avait commencé. C’est Hé- rophile qui, comparant ce pouls au saut des chèvres, lui a imposé son nom. [De diff. puis., I, xxYiii, p. 556, t. VIII.) Appliquant aussi la mesure prosodique à la détermination des espèces de pouls appelées dicrote et caprizant, Stark marque le pouls dicrote par un trochée — et le caprizant par un ïambe — [Allgcmeine](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21948902_0706.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)