Recherches expérimentales relatives a l'action des huiles grasses sur l'economie animale / par MM. Gluge et Thiernesse.
- Gluge, Gottlieb, 1812-1898.
- Date:
- 1844
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Credit: Recherches expérimentales relatives a l'action des huiles grasses sur l'economie animale / par MM. Gluge et Thiernesse. Source: Wellcome Collection.
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![PREMIÈRE SÉRIE d’eXPÉRIENCES. Injections d’huile d'olives dans le système veineux. » Expérience — Le 27 juin 1843, nous injectons quatre gros d’huite d’olives dans la jugulaire externe d’un chien noir, de race commune, âgé de quatre à cinq ans. L’animal ne manifeste pas la moindre souffrance pendant l’opération ; mais , quelques heures après l’avoir subie, il est triste, couché de tout son long sur la litière, respirant difficilement et faisant entendre des cris plaintifs. » Le 28, au matin, il souffre beaucoup moins ; il mange le pain et le lait qui lui sont présentés. » Le 29, la respiration a repris son rhythme normal, et le 30 l’animal est gai et bien portant. T> Le 4 juillet, nous introduisons encore, dans la jugulaire de ce chien, quatre gros d’huile d’olives. 11 en ressent tout de suite de l’accablement ; il crie, se débat, éprouve une grande gène dans la respiration et dans la circulation, et, trois heu- res plus tard, il est mort. » L’autopsie de cet animal fut faite le lendemain, à midi ; nous observâmes un ramollissement et une décoloration notables du foie, lequel présentait, en outre, à sa surface, des spongiosités très-prononcées, dues à l’isolement des grains hépa- tiques par le fluide graisseux, accumulé entre eux, et par la destruction partielle de la capsule de Glisson ainsi que de la tunique péritonéale qui la tapisse. Au moyen du microscope et des réactions chimiques, nous constatâmes la présence d’une grande quantité de graisse dans l’intérieur de cet organe. » Nous ne remarquâmes aucune autre lésion importante dans l’économie de ce chien, si ce n’est la décoloration de la substance corticale des reins, la teinte noire, l’aspect luisant et la non-coagulabilité du sang qui gorgeait le cœur, les vaisseaux et la rate dont le tissu était un peu ramolli. » Expérience ne. — Le 15 juillet 1843, un chien barbet est soumis à la même expé- rience. 11 ne manifeste aucun malaise, après l’injection de deux gros d’huile d’olives dans une de ses jugulaires externes. La môme injection est répétée, le 25 du même mois, chez cet animal qui, cette fois, devient souffrant peu de temps après l’opé- ration ; il est abattu, crie et respire difficilement. Trois heures plus tard, il n’existe plus aucun trouble.dans l’organisme. » Nous conservâmes ce chien, en apparence très-sain, jusqu’au 9 novembre sui- vant, époque à laquelle une nouvelle dose de deux gros d’huile d’olives fut intro- duite dans une des jugulaires externes. » Pendant et après cette opération, il cria et se débattit beaucoup ; la dyspnée fut très-forte, le pouls, accéléré d’abord, devint de plus en plus petit et s’effaça bientôt. Une heure après, l’animal n’existait plus. fl Le lendemain à deux heures, nous en fîmes l’autopsie ; nous ne rencontrâmes d’autre lésion que la dégénérescence graisseuse du foie , dont la surface était lisse et jaunâtre. On reconnut à l’inspection microscopique qu’une grande quantité de graisse en occupait les cellules. » Les quatre cavités du cœur et les veines contenaient du sang noir très-huileux i et de consistance sirupeuse. ' fl Expérience me, — Le 7 avril 1814, un chien noir de forte taille, reçoit une dose ^ de deux seringues (4 gros) d’huile d’olives dans une des jugulaires externes. Le len- ] demain, il refuse toute nourriture et présente des tremblemcnls considérables qui disparaissent insensiblement.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b24930416_0007.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)