Du traitement des cancers du rectum par la méthode sacrée, méthode dite de Kraske / par Henri Aubert.
- Aubert, Henri.
- Date:
- 1890
Licence: Public Domain Mark
Credit: Du traitement des cancers du rectum par la méthode sacrée, méthode dite de Kraske / par Henri Aubert. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by the Royal College of Physicians of Edinburgh. The original may be consulted at the Royal College of Physicians of Edinburgh.
84/96 (page 84)
![tum délimite la tumeur inférieurement et [)arlage le rectum en deux tron- çons, l’un inférieur comprenant le sphincter, l’autre supérieur comprenant la tumeur. A ce moment on pratique également la ligature préventive des deux branches hémorrhoïdales supérieures qu’on trouve très facilement sur le côté du rectum. Cette ligature permet d’abaisser la tumeur et d’en faire l’ablation en évitant une hémorrhagie trop considérable. La tumeur est enlevée sans difficulté et détachée assex facilement de la prostate et des par- ties avoisinantes; la ligature élastique ayant permis d'attirer le rectum très bas, le péritoine a pu cire respecté complètement, il n’a donc pas été ouvert. Il ne s'agit jilus (pie de réunir le bout supérieur de l’intestin au bout infé- rieur, ce qui jirésente une grande difficulté nou seulement à cause de la pro- fondeur à laipielle on opère, mais encore et surtout à cause de l’exiguité du bout inférieur du rectum, si bien (pie ])Our y arriver on se voit obligé de fendre verticalement en arrière la portion sphinctérienne du rectum, le bout inférieur du rectum se trouvant ainsi largement étalé, il devient possible de suturer couche par couche les diflérentes tuniques au moyen du catgut. Cela fait, on suture ensuite le sphincter incisé par deux à trois points de suture. Avant de suturer les deux bouts de l’intestin on a préalablement placé un gros drain qui occupe tout le calibre au niveau des sutures et doit empê- cher leur rupture sous l’ctrort des matières fécales. Les incisions* cutanées réunies avec le crin de Florence, on a le soin de laisser une ouverture suffisante pour mettre à l’abri de toute intiltration de matières fécales, le tissu cellulaire périrectal au cas oii l’une des sutures viendrait à céder. Pansement à la gaze iodoformée. 21 janvier. Ftat général excellent, ni nausées, ni vomissements. Ün admi- nistre 0,10 centigr. d’extrait thébaique et une picplre de morphine. Le 22. On change le pansement (pii est inondé de matières fécales. Lavage du rectum et de la plaie. L’eau du lavage ressort par la plaie posté- rieure, ce (pii paraît dû au relâchement de quelques sutures des deux bouts do l’intestin. Le 23. Fiat général satisfaisant, on change le pansement (pii est souillé par des matières fécales. I.e 24. On constate chez h' malade un peu de stupeur (pii |)ersiste le soir; on change le [lansemciit, on enlève les points de suture de la plaie cutanée pour donner libre issue aux matières fécales. Le 25. La tumeur s’est accentuée. Le malade répond à peine aux ques- tions (pi’on lui pose. Il meurt à 5 heures du soir dans le coma. L’.vutüpsie (îst laite Ie27 janvier, 42 heures après le décès. Leboutinlé- rieur du rectum est sphacéle presque en entier, les sutures tiennent encore, le bout supérieur ne présente rien de particulier. Dans l'espace pelvi-rectal](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21723199_0086.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)