Contribution à l'étude de la maladie bronzée d'Addison / par F.-J.-O. Guermonprez.
- Guermonprez, François, 1849-1932.
- Date:
- 1876
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Credit: Contribution à l'étude de la maladie bronzée d'Addison / par F.-J.-O. Guermonprez. Source: Wellcome Collection.
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![à la lin de son labeur, puis le matin dès son lever et pendant les ] premières heures du jour et peu à peu ce sentiment d’épuisement devient persistant pendant toute la journée. Vers cette époque, elle éprouve pendant son travail une douleur assez intense siégeant vers le rachis, au niveau de la neuvième ou dixième vertèbre dorsale (bien au-dessus de la région lombaire. Cette douleur apparaissait vers trois heures après midi et persis- tait jusqu à ce que la malade prît du repos et surtout le repos au lit. En avril apparaissent les premiers vomissements aqueux. Vers le mois de mai survient une insomnie absolue qui ne cède à aucun médicament. Plus tard cette insomnie est devenue moins grande et surtout moins fatigante. Vers le 15 juin, elle retourne dans son pays, près d’Orléans. Le voyage la fatigue peu. Pendant un mois il se produit une amélio- ration considérable. Les vomissements cessent; le sommeil revient, les forces se relèvent un peu. Mais à la fin de juillet l’affaiblissement reparaît avec l’insomnie et les douleurs dorsales. Le moral lui-même est affecté. Ennuyée, fatiguée, elle profite d’un prétexte pour rentrer à Paris le 1er oc- tobre. A cette époque est survenu un amaigrissement considé- rable : la malade ne mange plus. Le voyage lait en express l'a peu fatiguée ; cependant elle demeure dans une faiblesse si grande qu’elle ne peut quitter le lit que pendant quelques heuresau milieu de la journée. Quelques jours après (6 octobre), elle entre à l’hôpital. Toujours couchée sur le dos, la malade paraît extrêmement fati- guée; elle parle peu, ne fait aucun mouvement, comme si elle était trop épubée pour se remuer, pour boire, pour manger, et même 1 pour répondre aux questions qui lui sont faites. L’énergie de l’âme lui manque autant que celle du corps. ^ Bien qu elle ne soit nullement indifférente, elle ne fait aucune I demande et les renseignements sur son propre compte ne sont obtenus que par une grande insistance. Elle conserve cependant toute son intelligence et sa mémoire. Tous ses sens sont intacts. Examinant successivement l’état des grandes fonctions, notre J attention est attirée par la malade elle-même d'abord sur les tono- 1 lions digestives, sur les vomissements ; « Elle ne vient à 1 hôpital ([lie pour guérir ses vomissements et reprendre des forces. » Les I vomissements qui se produisaient régulièrement chaque matin, I pendant les mois d’avril, mai et juin, avaient disparu pendant](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22356885_0030.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)