Science et miracle : Louise Lateau, ou la stigmatisée belge / [Désiré Magloire Bourneville].

  • Désiré-Magloire Bourneville
Date:
1878
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Science et miracle : Louise Lateau, ou la stigmatisée belge / [Désiré Magloire Bourneville]. Source: Wellcome Collection.

    35/123 (page 17)
    M. Imbert-Gourbeyre a placé en l’air le membre inférieur gau- che qui a conservé cette position pendant un quart d’heure; même chose pour les hras « qui ont la flexibilité de la cire. » Telles sont les scènes qui se succèdent dans la 'prernière phase de l’extase. — Durant toute la matinée, ou mieux durant cette première phase, Louise, plongée dans la contemplation ex- tatique, paraît suivre attentivement tout un spectacle qui se déroule devant elle. Il semble qu’elle parcourt lentement, des yeux, un demi-cercle dans lequel ont lieu les scènes qui l’absorbent, l’effrayent ou l’attendrissent. Au début de l’ex- tase, Louise Lateau était tournée vers l’angle N.-O. de sa chambre; à midi, elle avait gagné peu à peu l’angleN.-E. A 7nidi, Louise pousse un cri, se jette à genoux, le tronc très-incliné sur le côté droit, la main droite étendue et presque appliquée sur la poitrine, la gauche restant dans la position habituelle de la prière, la tête en haut suivant toujours du re- gard le spectacle invisible qui l’obsède... Au bout de neuf minu- tes, elle pousse un cri, en faisant un mouvement d’effroi ; ses traits accusent une attention et une tristesse profondes ; ensuite, elle se relève assez naturellement, sons précipitation, pour sc rasseoir dans sa position habituelle (I. G. p. 109). Dans cette seconde phase, que l'on pourrait, appeler delà génu- flexion, les yeux se dirigent en haut et à droite et on observe des battements des paupières. — Cette phase dure environ un quart d’heure; après avoir manqué pendant quelque temps, elle a reparu. Entre elle et la troisième, on note des alternatives de pâleur et de rougeur do la face, une décoloration des lèvres, une exca- vation des yeux qui se cernent. Parfois Louise soupire, se lève aux trois-quarts, puis se rassied ; les paupières supérieures sont le siège de '^Q,W\.o?>palpitations, des larmes tombent lentement, les extrémités se refroidissent, le pouls est petit, fréquent, à 100, 120 ; la bouche s’entr'ouvre et se ferme successivement. Tous ces phénomènes séparent la phase de la génuflexion de Louise Lateaü, 2“ éd. 2