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Credit: Traite d'hygiene militaire / par G. Morache. Source: Wellcome Collection.
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![ravages. De 1862 à 1869, les perles aliribuables à la plilhisie pulmonaire s'élèvent à 2,39 pour 1000 hoinnies, ce chilTre est de 2,SLi pour l'an- née 1872. En second lieu, il faul ranger les allc^ctions zyinoliques, fièvre typhoïde et fièvres érnplivcs ; l'ensemble de ces maladies ne s'élève pas pour 1872 à moins de 3,01, desquelles il faut déduire un cerlain nombre de lièvres telluriques. Ainsi donc, en 1872, sur 8,97 décès, 2,89 sont aliribuables aux affec- tions ihoraciques tuberculeuses ou autres, 3 aux affections zymoliques; ces deux classes de maladies représcnienl donc les trois quarts de la niorlalilé totale. Ces vérités ont été déjà mises en lumière par Godéiier (1) et Lave- ran(2),aux travaux consciencieux desquels nous renvoyons le lecteur pour les détails d'une (|ueslion d'un liant intérêt dans la pathologie militaire. A côté de ces affections si graves, nous ne citerons que pour mémoire le chiffre de 0,20 pour 1000 hommes, allribuable à l'aliénation mentale (1862-1869), décès et réformes compris. Ainsi que l'a fort bien fait ressortir Laveran (3), la mortalité en temps de guerre est généralement beaucoup plus influencée par les maladies qui sévissent sur l'armée, que par le feu de l'ennemi; telles étaient du moins les statistiques des grandes guerres, jusques et y compris la Crimée, où sur 95 615 décès 20 000 sont atlribuables au feu de l'emiemi et 75 0U0 (en nombre rond) à des maladies ; la mortalité par le feu a donc été à la mortalité p;ir maladie :: 10 : 37. L'armée anglaise, à la même époque, avait fourni ^i602 décès par le feu et 16298 par maladies, le* rapport est encore ::• 10 : 35. Dans la dernière guerre 1870-71, grâce aux parfaites dispositions mili- taires, administratives et hygiéniques, ces propositions ont été renvei'sées, au moins en ce qui concerne l'armée allemande. Sur une mortalité totale de ^0 881 décès, qui devient U'\ 890 en lui ajoutant le chiffre des /i009 disparus définitivetnent, 32 291 décès (y compris les Zi009 disparus) sont attribua- bles au feu de l'ennemi et 12599 à des maladies diverses. Or la guerre a duré six mois au bas mot, et plutôt sept en y comptant la campagne de (1) Godéiier, Recueil de mé)n. de médec. militaire, t. Ll\, p. 1. [2] Laveran, Recherches sur les causes de la mortalité des armées servant à l'in- térieur [Ann. d'hijg. publiq. et de médec. légale, 2 série, 1860, t. 13). (3) Laveran, De la mortahté des armées en comjingne au point de vue de Céliuloyie. I^Ann. d'hijg. puhl. et de méd. légale, 2'^ série, 1863, l. XlXj.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b23983589_1044.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)