Maladies intrinseques de la moelle epiniere.

  • Marie, Pierre.
Date:
1904
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Credit: Maladies intrinseques de la moelle epiniere. Source: Wellcome Collection.

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    Symptomatologie. — R6servanL i)oui- un chapilrc separe la j)oliomyeliLe aigiie, nous decrirons succcssivcincnl Ics Lrois auLres formes do myelilcs aigiuis admiscs par Leydcn : myclile transverse, myelite diffuse, myeliLe diss^niinee. Mais nous avons deja dit qu'anatomiquemenl tous les intermediaires existent entre ces diffei-entes formes; il faut savoir qu'en clinique on retrouve egalement loutes les formes de passage : la division est un pen artificielle et n6ccssit6c seulement pour les besoins de la description. MYELITE TRANSVERSE AIGUE La myelite transverse peut sieger a tous les niveaux de la moelle, mais le siege de beaucoup le plus frequent est la region dorso-lombaire; plus rarement la localisation se fait dans la region cervicale. 1° My6lite dorso-lombaire. — 11 est rare que la my61ite aigue debute brus- quement, par un veritable ictus, et que la paralysie soit completcment deve- loppee au bout d'une demi-heure ou d'une heure (myelite apoplectiforme de Hayem, myelitis acutissima de Leyden). Plus rarement encore un sujet qui s'etait couche bien portant est incapable au r6veil de se lever, ou m6me est reveille dans la nuit par une forte douleur lombaire et s'apergoit dans son lit qu'il ne peut plus remuer ses membres inf^rieurs. Ce debut brusque doit tou- jours faire penser a I'hematomy^lie, sans pourtant permettre dc Faffirmer. Presque toujours le debut est precede de quelques prodromes, et dans la plu- part des cas oti il parait brusque, on peut retrouver dans les journees prec6- dentes, en interrogeant avec soin les malades, quelques douleurs lombaires, des secousses, des fourmillements dans les membres inf(^rieurs, phenom6nes que.leur pen d'intensite avait laiss6 passer inapergus. Dans la majorite des cas, ces prodromes sont nets, et c'est par des douleurs rachialgiques continues et progressives, avec irradiations parfois fulguranles dans les membres inferieurs, que la myelite s'annonce plusieurs heures ou plusieurs jours avant I'apparition des troubles moteurs; plus rarement c'est la difficulte a uriner, la retention incomplete ou complete qui eveillent I'altention; parfois entin la faiblesse des rnembres inferieurs avec ou sans fourmillements aboutit progressivement en quelques jours ou en une ou deux semaines a la paralysie complete. Une legere ascension thermiquc accompagne parfois ces phenom^^nes de d6but, mais il n'est pas exceptionnel de voir evoluer la myelite presque sans fievre. Une fois la myelite compl6temcnt developpee, elle se caracterisc par des troubles moteurs, sphincteriens, sensitifs et trophiques. La par/ipl('.gie est generalement complete et les membres inferieurs sont inca- pables de tout mouvement; la paralysie est flasque, les membres retombenl lourdement et (rune s(Mile pi6ce quand on les soul6ve, et les diderents seg- ments ont les uns sur les autres une mobilite exageree. Exceptionneliement on constate (|uelques secousses spontan^es brusques. Les r6(lexes rotuliens sont le plus souvent abolis, jamais exag6res; les reflexes culanes, cn'Muaslerien et abdominal, sont au contraire generalement cxag(';r('s, le rellexc des orteils se fait le plus souvent en extension. Les sphinclers sont toujours int^ressiis; au d6but, c'est gentM-alemenl la re- tention (jui domine, et les malades ne pcuvent uriner que par la sonde; Ics