Des kystes hydatiques des poumons : thèse présentée à la Faculté de médecine de Strasbourg et soutenue publiquement le jeudi 22 novembre 1866, à 4 heures du soir, pour obtenir le grade de docteur en médecine / par Albert Guillé.

  • Guillé, Albert.
Date:
1866
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Credit: Des kystes hydatiques des poumons : thèse présentée à la Faculté de médecine de Strasbourg et soutenue publiquement le jeudi 22 novembre 1866, à 4 heures du soir, pour obtenir le grade de docteur en médecine / par Albert Guillé. Source: Wellcome Collection.

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    peut dépendre de la fusion de plusieurs kystes ou bien de ce que la poche hydatique a rencontré des obstacles à son accroissement uni- forme. Dans ce cas l’hydalide, si elle est unique, envoie des prolonge- ments dans les diverses loges. Un seul kyste peut renfermer un nombre e.xcessivement variable d’hydatides que Livois (ouv. cité) et plusieurs autres ont vu s’élever jusqu’à 500 et 1,000 même. La tumeur entière avait alors le volume d’une tête d’homme. Quand le kyste ne contient qu’une seule liydatide, comme cela arrive le plus souvent dans le pou- mon, celle-ci le remplit en entier et tapisse immédiatement ses parois. Ces dernières, plus dures et plus fortes dans le parenchyme du foie et des poumons que dans le cerveau, par exemple, où l’abondance et la laxité du tissu cellulaire ne sont pas si manifestes, peuvent se couvrir plus ou moins de vaisseaux sanguins, qui jouent un rôle marqué, comme on le comprend aisément dans les différentes altérations auxquelles elles sont sujettes. Lorsqu’un kyste hydatique renferme une matière crémeuse ou caséeuse, cette matière n’est pas dans la cavité de l'hyda- tide, mais extérieurement à elle, dans le kyste lui-même; cette altéra- tion de produit a plus de tendance, comme nous le verrons plus tard, à se faire chez le vieillard que chez l’adulte. La face interne du kyste récent est blanche, lisse et ressemblant, comme nous l’avons déjà dit, jusqu’à un certain point, à une mem- brane séreuse. Dans les kystes anciens, elle est comme chagrinée, ru- gueuse, ou couverte d’exsudations plus ou moins adhérentes et opaques. Les vaisseaux s’y montrent quelquefois avec une apparence variqueuse. Suivant M. Vogel, ce kyste doit son origine à de la lymphe coagulée qui s’est organisée peu à peu en s’enrichissant de vaisseaux sanguins. Lorsque le kyste contient plusieurs hydatides, il se trouve quelquefois dans sa cavité un liquide plus ou moins abondant, dans lequel nagent les hydatides. Le liquide est transparent ou limpide, comme celui des hydatides elles-mêmes, ou bien il est diversement coloré. G est surtout dans les poches à hydatide solitaire, qu’on observe des parois cartilagineuses, osseuses en certains points. Elles sont alors