Recherches sur la population, les naissances, les décès, les prisons, les dépôts de mendicité, etc : dans le royaume des Pays-Bas / par A. Quetelet.
- Quetelet, Adolphe, 1796-1874.
- Date:
- 1827
Licence: Public Domain Mark
Credit: Recherches sur la population, les naissances, les décès, les prisons, les dépôts de mendicité, etc : dans le royaume des Pays-Bas / par A. Quetelet. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by the Francis A. Countway Library of Medicine, through the Medical Heritage Library. The original may be consulted at the Francis A. Countway Library of Medicine, Harvard Medical School.
93/110 (page 83)
![]\OTES. 85 que plus tard, dans les premiers mois du printemps. D'une autre part, il est dans l'ordre naturel des choses , que des forces déjà minées par la saison rigoureuse et les maux qui l'accompa- gnent , s'épuisent et s'éteignent sous la fatigue des travaux que l'agriculture réclame dans les campagnes, précisément au mois de mars, après plusieurs mois d'un long et triste repos. Il n'est pas impossible que la vivacité des sensations que le retour du printemps fait éprouver, et qui n'est dans les premiers temps jamais exempte de quelque sentiment de malaise qui se mêle à celui d'une meilleure existence, exerce encore a elle seule, une influence destructive sur l'organisation humaine, surtout à l'é- gard des constitutions déjà affaiblies. Sous ce rapport, la dimi- nution relative de la mortalité, par rapport à la population to- tale , qui se fait sentir au mois de mars comparé au mois d'avril, est digne de fixer l'attention de l'observateur. D'après le ta- bleau, elle descend subitement de i,25 à i,08, par conséquent, de 0,17 , du premier au second de ces mois; tandis que la diminu- tion successive depuis le mois d'avril jusqu'à celui de juillet, n'est que de o,i3, ou de moins de 0,08 en terme moyen par mois. Mais peu à peu l'équilibre entre les sensations et les forces qui les éprouvent et qui doivent les supporter, se rétablit ; et il paraît que le sentiment du bien-être physique , qui en résulte, et qui est sans doute l'un des grands ressorts de la propagation de l'espèce humaine, atteint son apogée au mois de mai, puis- que les effets de la fécondité se manifestent le plus abondam- ment dans celui de février, et cela encore dans cette circon- stance , d'une manière extrêmement remarquable. Les naissances dans ce mois , comparées à celles de février, sont pour la population générale dans le rapport de t,o8 à 1,18, et donneront pour différence 0,10; tandis que la différence moyenne depuis le mois de juillet, époque du minimum des naissances , jusqu'à celui de février, époque du maximum, est seulement dans le rapport de 0,82 à 1,18, ce qui donne une différence to- tale de o,36 , et sur sept mois une moyenne d'accroissement mensuel d'environ o,o5.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21073363_0093.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)