De la diathèse urique : thèse présentée au concours pour l'agrégation (section de médecine) et soutenue à la Faculté de médecine de Paris / par Ch. Fernet.
- Fernet, Charles.
- Date:
- 1869
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Credit: De la diathèse urique : thèse présentée au concours pour l'agrégation (section de médecine) et soutenue à la Faculté de médecine de Paris / par Ch. Fernet. Source: Wellcome Collection.
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![toutes à la goutte articulaire. La conclusion générale formulée par cet auteur est la suivante : « Le sang, dans la goutte, con- tient toujours de l’acide urique, sous forme d’urate de soude, en quantités anormales, et ce sel peut en être obtenu à l’état cristallin. » D’après les résultats de cinq analyses quantitatives que Garrod a faites, on voit que 1000 gr. de sérum ont fourni entre 0,023 et 0,175 d’acide urique. L’auteur ajoute que, dans cesanalyses, la quantité d’acide obtenu était vraisemblable- ment au-dessous de la réalité, en raison des pertes inévitables. Quant aux variations que subirait chez le goutteux la quan- tité de l’acide urique du sang, elle parait en rapport très-étroit avec les attaques ou les accès. Dans la goutte aiguë, dit Garrod (1), l’altération du sang précède toujours l’attaque de goutte; après l’attaque, le sang perd en grande partie ses conditions anormales. Dans la goutte chronique, le sang est riche en acide urique, même dans l’intervalle des attaques. Mais ce caractère augmente d’intensité avant les accès, pour diminuer après leur termi- naison. Garrod dit aussi avoir constaté l’existence d’un excès d’acide urique dans le sang, dans certains cas de goutte irré- gulière sans maladie des jointures. Ces observations ont été confirmées par les recherches de Bence Jones, de Ranke et de M. Charcot ; et jusqu’ici, il ne paraît pas exister de faits contradictoires (Charcot) (2). On peut donc admettre que, dans la goutte articulaire, il y a une diathèse urique. Celle-ci pourrait exister aussi, d’après Garrod, dans quel- ques cas de goutte abarticulaire. Mais ici les recherches sont moins précises et moins probantes ; car on n’indique [tas dans lesquelles de ces maladies goutteuses on a constaté l’uri- cémie. Quant aux autres altérations du sang, que l’on peut obser- (■]) Garrod, in Reynolds, A System of medicine; London, 1860, vol. î. p. 81-i et 827. (,2 Charcot, annotations à Garrod, La goutte,- etc., p. 128. Fernet. ë](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b2234908x_0039.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)