Histoire de la botanique et plan des familles naturelles des plantes.
- Adanson, Michel, 1727-1806.
- Date:
- 1864
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Credit: Histoire de la botanique et plan des familles naturelles des plantes. Source: Wellcome Collection.
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![A QUI SONT DUES LES PREMIÈRES OBSERVATIONS SUR LES PLANTES. ‘l.'J dix espèces de plantes en ITol, dans son Phil. Bol., p. 105, où il dit avoir traité le premier ce sujet; Hœc prœlervisa anlecessoribus. 199. — Il a de même suivi, dès l’an 1737, ses remarques sur les stipules, qui avaient été bien examinées par Malpighi, fig. 50 à 67. 200. — Les diverses sortes de poils qui forment le duvet ou la poussière répandue sur les plantes, furent d’abord observées par Grew, en 1682, par Malpighi, en 1686 ; et M. Guet- tard, en 17L7, en augmenta le nombre en leur donnant le nom de glandes. 201. — Les boutons à Heur ou yeux ont été connus de Pline qui les appelait Gemmœ. 202. — La situation de la Heur dessus ou dessous l’ovaire, ne paraît pas avoir été observée avant Césalpin, en 1583, et Tournefort, en 1694. [Théophraste parait l’avoir connue. Histoire des Plantes, liv. I, ch. xxii.] 203. —Colomna est le premier qui, en 1651, dans ses notes sur Hernandès, ait appelé du nom de pétale, Pelahmi, la partie colorée de la fleur, que M. Linnæus a appelée depuis Corolle. [Tournefort, dans sa description de la grenadille, employé le mot de corolle.] 204. — Les anciens n’ignoraient pas la fécondation et par conséquent le sexe des plantes. L’exemple des Palmiers femelles fécondés par les fleurs des mâles, cité par Théophraste et Pline, prouve qu’elle était connue bien avant eux. Cependant ces auteurs appelaient mâles, dans les Herbes, les femelles qui avaient les ovaires, et femelles au contraire les pieds mâles qui portaient les étamines; mais c’était relativement à leur vertu médicinale ou à leur gran- deur, les pieds femelles étant, comme dans le chanvre, communément plus grands que les pieds mâles. Zaluzianski, en 1592, a distingué très-bien le sexe des plantes : il a dit que les unes avaient les deux sexes réunis, que dans les autres les deux sexes étaient distincts sur deux individus , et que la plupart étaient androgynes; et il expliquait comment l’ovaire du Palmier femelle était fécondé par la poussière du mâle qui se répandait dessus. .1. Bauhin cite, en 1650, les passages de Zaluzianski sur le sexe. Camerarius dit, dans son Epistola de sexu Plantarum, in-8, Tuhingœ, 1694, avoir éprouvé que les graines du Mûrier, de la Mercuriale et du Maïs, ne mûrissaient pas lorsqu’on en avait enlevé soigneusement toutes les étamines; mais que cette expérience ne lui avait pas réussi sur le Chanvre. Il parle du nombre des étamines dans les fleurs, de manière qu’on y reconnaît presque les premiers principes de la méthode sexuelle de M. Linnæus. Ainsi c’est bien à tort que Vaillant s’est attribué, en 1717, et qu’on lui a accordé longtemps la découverte du sexe des plantes, renouvelée des Grecs '. Les étamines ont été connues, mais d’une façon bien confuse, par les anciens. Grew est le premier qui ait examiné au microscope la figure de leur poussière fécondante, dans l’ouvrage intitulé ; ]dea of a Philological History of Plants, etc., 1682, fol. Londini. Malpighi examina aussi cette poussière avec les styles de l’ovaire et la façon de s’ouvrir des anthères au sommet, en 1686, dans son Anatome Plantarum, fol. Londini. En 1711, Geofîroi, dans les Mémoires de l’Académie, traite de la figure et de la nature de cette poussière. En 1717, Vaillant observa encore la manière dont s’ouvrent les anthères. En 1739, M. de Jussieu, dans les Mémoires de l’Académie, examina l’explosion et la façon de s’ouvrir des grains de poussière des anthères mis sur l’eau. En 1747, M. Needham traita le même sujet dans l’ouvrage intitulé ; Nouvelles découvertes microscopiques, in-12. Leyde. 205. — Quoique l’on eût reconnu de tout temps des étamines ou parties mâles dans les plantes parfaites, on n’en avait pas même soupçonné, dans les plantes appelées imparfaites; et Micheli est le premier qui, en 1729, en ait indiqué et reconnu dans les Champignons; mais la plupart des parties qu’il regarde comme telles , paraissent être des rejetons. Les étamines des Fougères ont été découvertes, en 1739, par M. de Jussieu , dans les Mé- moires de l’Académie sur le Pilularia et le Lemna; M. Maratti les a indiquées , en 1760, dans beaucoup d’autres genres; mais il nous paraît être dans l’erreur au sujet du Dryopteris, en ' C’est à Grew et à son ami Millington qu’il faut attribuer tout l’honneur de cette découverte. ( Note de Pupetit- Tliouars. )](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b24863890_0115.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)