Histoire de la botanique et plan des familles naturelles des plantes.
- Adanson, Michel, 1727-1806.
- Date:
- 1864
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Credit: Histoire de la botanique et plan des familles naturelles des plantes. Source: Wellcome Collection.
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![TROISIEME PARTIE. NOUVEAU PLAN DE TRAVAIL; MES FAMILLES ET MES ADDITIONS. 247. —J’ai exposé dans les deux premières parties l’état et les progrès de la botanique, lorsque j’ai entrepris cet ouvrage. On a vu , I (Page 73. ) Que toutes les métliodes publiées sont défectueuses, et ne peuvent être naturelles, parce qu’elles ne sont fondées que sur la considération d’une partie ou d’un petit nombre des parties de la plante; 2 (Page 77 et 83. ) Que les genres de plantes ne sont pas encore fixés, non plus que leurs espèces, et que les uns ni les autres ne peuvent l’être dans aucun système artificiel quelconque; 3“ (Page 88. ) Que ce qu’on a donné pour caractères naturels ne l’était pas ; 4“ (Page 77. ) Que les noms ne doivent pas être significatifs ; 5“ (Pages 99 et 106. ) Que les figures sont nécessaires. II nous reste à dire comment on doit traiter ces cinq articles que nous allons détailler. Nous exposerons ensuite dans un sixième article le plan'de nos familles, et dans un sep- tième nos découvertes ou additions. [ Enfin dans un huitième nous comparerons les ouvrages qui ont été imités ou copiés d’après nos familles depuis leur publication, et dans un neuvième nous pèserons les valeurs des critiques qui en ont été faites '. ] P“' ARTICLE. Morjen de trouver la méthode naturelle^ 248. — Puisque les méthodes de botanique qui ne considèrent qu’une partie,-ou seulement un petit nombre de parties des plantes, sont arbitraires, hypothétiques et abstractives, et ne peuvent être naturelles, comme il a été prouvé p. 72; puisque la méthode doit être unique, universelle ou générale, c’est-à-dire ne souffrir aucune exception, et être indépendante 'de notre volonté, mais se régler sur la nalure des êtres, qui consiste dans l’ensemble de leurs parties et de leurs qualités, il n’est pas douteux qu’il ne peut y avoir de méthode naturelle en botanique que celle qui considère l’ensemble de toutes les parties des plantes. Il faut donc considérer les racines, les tiges, les feuilles, les fleurs et les fruits, enfin toutes les parties et qualités, ou propriétés et facultés des plantes. C’est du nombre, de la figure, situation et proportion respective de ces parties, c’est de leur syniétrie, c’est de la comparaison de leurs différences et de celle de leurs qualités, c’est de cet ensemble que nait la convenance, cette affinité qui rapproche les plantes et les distingue en classes ou familles. La vraie ph^-sique des plantes est donc celle qui considère les rapports de toutes leurs parties et qualités, sans en excepter une seule; elle réunit toutes les plantes en familles naturelles et invariables, fondées sur tous les rapports possibles, et elle facilite l’étude de la botanique, en présentant les connaissances sous des .points de vue plus généraux, sans les borner. Telle est l’idée qu’on doit se faire de la méthode naturelle ; il n’y en a et ne peut y en avoir d'autre, puisqu’elle renferme tous les objets sur lesquels on peut porter son attention. 249. — Personne, que je sache, n’a dit, avant M. de Buffon, que c’était de la considération de l’ensemble des parties des êtres qu’il fallait déduire les familles, ou, ce qui est la même chose, la méthode naturelle. « Il me paraît, dit-il (en 1750)“, que le seul moyen de faire une méthode instructive et naturelle, c’est de mettre ensemble les choses qui se ressemblent. ‘ l.ps doux dcniicTs ilia|iiUos iic sc suiil jius rotrouvos duiis les imiimsails ( .1. l’.vvEii. ) - flistniir nriluri'lli' fiénéralc, l. p 21.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b24863890_0128.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)