Histoire de la botanique et plan des familles naturelles des plantes.
- Adanson, Michel, 1727-1806.
- Date:
- 1864
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Credit: Histoire de la botanique et plan des familles naturelles des plantes. Source: Wellcome Collection.
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![ne donne que soixante-treize figures, ce qui n’égale pas à beaucoup près le nombre des espèces de Fucus qui n’ont été représentées nulle part, ni de ceux dont il fait la description sans aucune citation, chose cependant absolument essentielle pour donner l’authenticité aux nouvelles découvertes auxquelles on veut que le public accorde sa confiance. Il est vrai que parmi ces figures il y en a deux de nouvelles ; mais toutes sont dépourvues de ces détails qui peuvent seuls en découvrir la nature, et des coupes qui peuvent donner une idée de leur structure interne. Avant de passer à l’histoire particulière, c’est à dire à la description de ses cent huit es- pèces de Fucus , M. Gmelin donne une histoire générale, depuis la page 1 jusqu’à la page 56, «où il expose fort au long les discussions des ailleurs qui ont écrit avant lui sur les Fucus, tels que Tournefort, Réaumiir, Dillen , Linnæus, Donati, Jussieu , Adanson, et finit par en exposer l’analyse chimique que M. Model lui a communiquée ; mais cet examen ne nous apprend rien que ce qui était connu ; car M. Model, en distillant ces plantes , n’en a eu , selon M. Gmelin, que du flegme, de l’huile et de l’acide; tandis que l’on sait, par le tra- vail de M. Geoffroy et de plusieurs autres chimistes français, que quelques espèces rendent de plus un sel volatil et un peu de sel fixe. Au reste, cet ouvrage est écrit en assez mauvais latin, d’une construction moderne, et quoique annoncé sous le titre d'Histoire naturelle générale et particulière des Fucus, il est encore très-incomplet, et pourrait être beaucoup mieux traité, tant du côté des descriptions que des figures; M. Gmelin promet en outre uqe suite de classes de plantes, telles que les Byssus, les Conferves et les Fougères, traitées comme les Fucus; mais le public botaniste le dispen- sera sans doute d’une nomenclature aussi superflue, préférant d’avoir recours aux auteurs originaux qui ont traité plus à fond ces objets. ] 109.—Après avoir exposé le plan de toutes les méthodes connues, dont cinquante-cinq uni- verselles ou générales, et quatorze particulières ; après avoir porté un jugement sur l’exécution de chacune en particulier, en fixant leur degré de bonté, il nous reste à en faire la compa- raison, et à porter un jugement sur la supériorité des unes à l’égard des autres. Pour juger les systèmes et les méthodes avec équité, il faut les examiner sous trois faces : 1® relativement à l’objet que leurs auteurs se sont proposé : ainsi les méthodes qui ont été publiées comme plus faciles que les autres, doivent être jugées relativement à cet objet et par comparaison aux autres méthodes; celles qu’on a données comme naturelles ou comme plus approchantes de la méthode naturelle, doivent être pesées sur ce principe, et conformément à l’idée qu’on peut se faire d’une méthode parfaite; V celles qui ont été publiées simplement comme de nouvelles façons de considérer les plantes sans autre prétention, doivent être jugées relativement à l’exécution de leur plan ; 3® enfin toutes ces méthodes doivent être comparées ensemble, comme faisant partie de la science, indépendamment de l’idée qu’ont eue leurs auteurs en les imaginant, et placées suivant l’ordre de leur plus grand degré de bonté et de perfection ; c’est par où nous allons commencer. COMPARAISON DÈS MÉTHODES UNIVERSELLES ET GÉNÉRALES. 110. —Pour faciliter la comparaison de ces méthodes, il suffira de les présenter dans une table, suivant l’ordre de leurs divers degrés de bonté qui a été établi dans leur examen. Comme les ordres ou sections ne sont que des subdivisions de classes, nous ne les citerons qu’après les classes dans cette table, parce qu’il est plus facile de trouver des Sections natu- relles que des classes naturelles; et nous mettrons à la fin les trois méthodes de Pontedera et Siegesbeck, parce que, n’ayant pas eu d’exécution, et ces auteurs n’ayant cité aucun genre de chacune de leurs classes, il était impossible de lesjuger et comparer pour leur as- signer une place.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b24863890_0088.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)