Oeuvres completes / Ambroise Pare.

Date:
1840
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Credit: Oeuvres completes / Ambroise Pare. Source: Wellcome Collection.

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    La seconde suture est faite en ma- nière que les peieliers cousent leurs ])paux, et est propre aux playes des intestins, craignant que les matières ne sortent et tombent horspar la playe. La troisième est faite, en passant vue ou plusieurs aiguilles enfilées au trauers des lénres de la playe, puis rempiler et tourner le fil autour d'i • celles, ainsi que font les escholiers, lors qu'ils veulent garderleur aiguille dans leurs bonnets : et telle suture est appropriée aux léures fendues soit par nature ou par art, comme nous monslrerons cy après l'en donnant le portrait. La quatrième est dite Gastroraphie, qui est appropriée seulement aux grandes playes des muscles de TEpi- gastre , auec incision du Péritoine , laquelle sera déclarée en son propre lieu. La cinquième est la suture seiche , qui s'accommode seulement aux playes de la face, laquelle nous des- crirons en son propre lieu. CHAPITRE VIL DV FLVX DV SANG QVI SVRVIENT AVX PLAYES. Souuent pour quelque vaisseau , k sçauoir veine ou artère , qui aura esté coupé ou rompu, et dilaceré, suruient hemorrhagie aux playes , auquel est bien nécessaire donner prompt secours : attendu que le sang est le thresor de la vie, sans lequel on ne peut viure. S'il vient de l'ar- tère, se connoist parce qu'il est subtil, et sort en sautant, à raison de l'esprit vital contenu aux artères : s'il sort de la veine, il n'est si subtil, mais gros , unir, et ne sort en saulclanl. Or il y a plusieurs moyens d'arres- ter ledit flux de sang. Le premier et le plus commun, est d'approcher les léures de la playe, et appliquer (si elle n'est profonde) medicamens, les- quels auront vertu de restreindre, glutiner, réfrigérer et desseicher. Comme : if. Terra'sigi11. bol. arm. ana §. 6. Thur. rnasl. myrrh. aloës ana 3. ij. Far. volatiiis molendini g.j. Fiat puluis qui albumine oui exeipiatur. Autre. If. Thur. et aloës ana partes œquales : exci- piantur cum albumine oui et pilis le- poiis. Et d'iceux medicamens en seront chargés les tentes et plumaceaux, qui seront mis tant au dedans qu'au de- hors de la playe : puis par dessus sera mis vue compresse et ligat ure propre, et la partie sera tenue en bonne et deuë situation, et principalement sans douleur, s'il est possible. Et là où le sang ne pourroit estre es*xanché par ces remèdes, alors on ostera la compresse, et pressera-on du doigt sur l'orifice du vaisseau , et y sera tenue iusques à ce qu'il soit fait vn Ihrombus, c'est à dire, que le sang dedans et autour l'orifice du vaisseau soit caillé, et par ainsi est engardé de sortir. Or si le sang ne laissoit de fluer, alors faudroit descoudre la playe (si on y auoit fait suture) et prendre le vaisseau par dessus auec une aiguille vers sa racine, auec bonne portion de chair, selon que la piu-lie le pourra permettre, et le lier. Car par ce moyen i'ay arreslé des grands flux de sang, mesmeauxampulalionsdesmembres, comme diray en son lieu. Quelques- fois faut descouurir le cuir par dessus, puis 1<; lier, comme si la veine ou ar-