Manuel pratique des maladies du coeur et des gros vaisseaux. Ouvrage destiné à faciliter et à propager l'étude de ces maladies / [F.A. Aran].
- François-Amilcar Aran
- Date:
- 1842
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Credit: Manuel pratique des maladies du coeur et des gros vaisseaux. Ouvrage destiné à faciliter et à propager l'étude de ces maladies / [F.A. Aran]. Source: Wellcome Collection.
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![autre maladie du cœur; s'étendant souvent à tout le corps, mais occupant plus parliculièrcnient les ouvciturcs des nicnii)rancs muqueuses, les extrémités de la main, du pied, la pulpe des doigts et des orteils, qui sont renflés, fongueux et comme en massue ; un abaissement considérable de température ; des syncopes fréquentes ; parfois des convulsions et une dyspnée ex- trême, tels sont les symptômes que lui rapportent les auteurs. Certainement on retrouve tous ces signes lorsque le sang artériel et le sang veineux se mélangent dans de larges proportions et que la gène de la circulation est extrême ; mais dans le cas con- traire, les signes généraux ne sont plus que ceux d'une simple maladie des valvules; c'est alors qu'il devient nécessaire de re- courir aux signes physiques de la maladie et aux antécédents du malade, afin de pouvoir porter un diagnostic. B. Symptômes locaux : — L'augmentation de la matité à la percussion indique l'hypertrophie ou la dilatation des ventricules ; l'accroissement de l'ùnputsion au-dessous du sternum annonce l'hypertrophie du ventricule droit. L'auscultaiion fait percevoir un murmure excessivement fort, superficiel et rapproché, dont le maximum se trouve immédiatement au-dessus des valvules semi- lunaires, c'est-à-dire au niveau du bord inférieur de la troisième côte. Si ce murmure dépend d'un rétrécissement de l'orifice del'ar- tère pulmonaire^ il sepropage sur le trajet de cette artère jusqu'au niveau du deuxième espace intercostal,en s'accompagnant d'un fré- de la substance musculaire du cœur droit, ainsi que le croyaient Mor- ga^Di, M. IjOuïs, Hope, etc.? La question est d'autant plus difficile à résoudre qu'on trouve bien rarement une communication entre les cavités droites et gauches du cœur, sans ma]adie> des orifices ou de la substance musculaire. Cependant, comme il existe un potit noml)re d'observations de communications sans altération bien notable do l'appareil circulatoiredans lesquelles la cyanose n'existait pas, ou était peu prononcée, nous pensons que le développement de celle coloration iiarliculière de la peau tient beaucoup plus à l'obstacle mécanique qu'au mélange des deux sangs. Nous n'en continuons pas moins à croire que ce mélange est pour quelque chose dans le développement de ce phénomène, parce que dans les mala- dies des valvules du cœur droit, si avancées qu'elles soient, on ne trouve jamais une coloration aussi violacée de la peau que lorsqu'il existe une communicatiou anomale entre les deux côtés du cœur.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22020536_0218.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)